A deux mois du scrutin, le potentiel de participation est de 66% (rappel 2014 : 63,55%)
66% des Français sont certains ou envisagent sérieusement d’aller voter aux prochaines élections municipales.
Dans le détail, 44% des Français se disent tout à fait certains d’aller voter (note 10 sur une échelle allant de 0 à 10) et 22% l’envisagent sérieusement (note 8 et 9). Ce potentiel électoral est proche du taux de participation enregistrés lors élections municipales de 2014 (63,55%).
Les Français les plus âgées sont les plus mobilisés : alors que le potentiel électoral est de 82% auprès des personnes âgées de plus de 65 ans (note 8 à 10) et de 73% pour les personnes âgées de 50 à 64 ans, il est de 49% auprès des Français âgés de 25-34 ans et de 43% auprès des Français de moins de 25 ans.
D’un point de vue socio-économique, les cadres (64%) et les professions intermédiaires (66%) apparaissent légèrement plus mobilisés que les catégories populaires (58%).
En revanche, à l’exception de l’agglomération parisienne (59%), le potentiel électoral ne varie pas selon la taille des communes : il se situe entre 67% pour les communes rurales et 68% pour les zones urbaines de province.
Politiquement, ce sont les électeurs de François Fillon (85%), de Marine Le Pen (84%), d’Emmanuel Macron (83%) et de Benoît Hamon (81%) qui sont les plus mobilisés, tandis que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (72%) le sont légèrement moins. Ceux qui se sont abstenus ou n’étaient pas inscrits aux dernières élections présidentielles de 2017 sont logiquement les moins mobilisés (46%).
La moitié des Français (51%) souhaitent que leur prochain maire n’appartienne à aucun parti politique.
Ce souhait est majoritaire quel que soit l’âge, la catégorie socio-professionnelle ou la taille de la commune des répondants. Politiquement, seuls les électeurs de François Fillon sont plus nombreux à souhaiter un maire LR (41%) qu’un maire sans appartenance politique (35%).
Au-delà de ce souhait de neutralité politique, 10% des Français expriment une préférence pour un maire EELV, 10% pour un maire RN, 9% pour un maire LR, 6% pour un maire LREM, 5% pour un maire socialiste et 4% pour un maire FI. Les autres partis politiques ne recueillent la préférence de moins de 2% des Français.
- Le souhait d’un maire EELV s’exprime plus fortement chez les Français de moins de 25 ans (24%), les cadres (19%), les habitants de l’agglomération parisienne (17%) et les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (21%). Ces derniers sont d’ailleurs aussi nombreux à exprimer une préférence pour un maire FI (20%).
- Le souhait d’un maire LR est exprimé d’abord par les professions intermédiaires (14%), les habitants de l’agglomération parisienne (19%) et surtout par les anciens électeurs de François Fillon (41%).
- Le souhait d’un maire RN est d’abord observé chez les ouvriers (22%) et chez les anciens électeurs de Marine Le Pen (42%). Il s’exprime également plus fortement en province (11%) – quelle que soit leur taille des communes – qu’en région parisienne (4%).
- Enfin, le souhait d’un maire LREM s’exprime plus fortement chez les cadres (11%, à égalité avec le souhait d’un maire LR). Politiquement, les électeurs d’Emmanuel Macron de 2017 sont sensiblement plus nombreux à souhaiter un maire sans étiquette (45%), qu’un maire LREM (26%)
Programmes, personnalité des candidats et bilan de l’équipe sortante sont des déterminants forts.
A l’inverse, l’appartenance politique n’influencerait le choix que d’un Français sur deux.
Pour faire leur choix lors des prochaines élections municipales, plus de 8 Français sur 10 tiennent compte des critères suivants :
–86% des Français tiennent compte des « propositions et des programmes des candidats »
–82% tiennent compte de « la personnalité du candidat »
–80% tiennent compte du « bilan de l’équipe municipale actuelle »
La prise en compte de ces trois critères est largement majoritaire dans toute la population, de manière toutefois plus marquée par les personnes âgées de plus de 35 ans que par les Français âgés de moins de 35 ans.
En revanche, 54% des Français affirment ne pas tenir compte de l’appartenance politique pour faire leur choix.
En termes d’âges, les Français âgées de plus de 35 ans sont majoritaires à exprimer cette opinion (entre 64% pour les plus de 65 ans et 52% pour les 35-49 ans) alors que ceux de moins de 35 ans affirment majoritairement tenir compte de l’appartenance politique (56-58%).
Politiquement, seuls les électeurs de Benoît Hamon affirment majoritairement prendre en compte l’appartenance politique pour choisir leur candidat (60%), tandis que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon se montrent partagés (52% oui et 47% non).
Le contexte local, principale motivation du vote.
- 58% des Français affirment aller voter aux prochaines élections municipales d’abord pour des questions locales.
- 35% affirment voter autant pour des questions nationales que locales
- seuls 6% des Français affirment aller voter à ces élections pour des questions de politique nationale
L’importance de l’enjeu local plus largement exprimée par les personnes âgées de plus de 50 ans (63-67%), par les habitants des communes rurales (67%), mais également par les électeurs d’Emmanuel Macron (70%) et de François Fillon (68%).
A l’inverse, l’importance des enjeux nationaux est plus fortement exprimée – bien que toujours très minoritaire – auprès des Français âgés de moins de 35 ans (12-15%), des catégories populaires (10%) et des habitants de l’agglomération parisienne (13%).
Si deux tiers des Français ne souhaitent exprimer ni soutien ni opposition à l’égard de la politique menée par Emmanuel Macron et le Gouvernement, un quart souhaite néanmoins exprimer leur opposition.
A l’inverse, 26% souhaitent exprimer leur opposition et seuls 6% leur soutien à la politique menée par la majorité présidentielle.
La volonté d’exprimer ni soutien, ni opposition à l’égard de la politique menée par Emmanuel Macron et du Gouvernement Philippe est majoritaire quelle que soit la catégorie socio-économique ou politique des répondants. Cette volonté s’exprime néanmoins plus fortement auprès des Français âgés de plus de 65 ans (73%), des professions intermédiaires (75%), au sein des communes rurales (72%), auprès des électeurs d’Emmanuel Macron (72%) et de François Fillon (74%).
La volonté d’exprimer son opposition à la politique actuelle est plus fortement exprimée auprès des catégories populaires (33%), des habitants de l’agglomération parisienne (36%) et, politiquement, des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (38%) et de Marine Le Pen (41%).
A l’inverse, l’expression d’un soutien à l’égard du Gouvernement est davantage présent auprès des cadres (10%), des Français âgés de 25 à 34 ans (10%) et logiquement auprès des électeurs d’Emmanuel Macron (17%).
Télécharger ici : Les élections municipales 2020 / Sondage ELABE pour BFMTV