- 9 locataires français sur 10 considèrent l’offre de logement comme un critère important de l’attractivité d’une ville.
- 78% les locataires français estiment que le logement devrait être une priorité lors des municipales.
- Plus de 7/10 affirment que le scrutin municipal ne doit pas interrompre la délivrance de permis de construire.
- 44% considèrent qu’il n’y a pas assez de logements sociaux et intermédiaires dans leur commune.
- L’accès au logement est resté sans changement pour 58% des locataires français
- La situation s’est même dégradée pour 24% d’entre eux (33% en agglomération parisienne)
- Près de 9/10 jugent que la liste d’attente pour obtenir un logement social ou intermédiaire est trop longue.
- 74% des locataires français sont favorables au principe de quotas de logements sociaux dans les communes.
- 64% des locataires français sont surpris d’apprendre que 8 Français sur 10 sont éligibles à un logement social ou intermédiaire.
- Près de 50% des professions intermédiaires locataires et 1/3 des catégories populaires locataires (ouvriers, et employés) pensent ne pas être éligible à un logement social ou intermédiaire.
- Seulement 1/2 sait qu’il est possible d’acheter un logement social ou intermédiaire.
- 32% des locataires font du prix le critère principal dans leurs recherches de logement.
- 58% des locataires allouent un tiers ou plus de leur budget à leur loyer.
Hervé Legros, PDG du Groupe ALILA, est revenu sur les deux enseignements qui ont particulièrement attiré son attention dans cette étude « D’abord les municipales, pour l’instant on parle très peu de logement. Cette étude vient pourtant souligner son importance aux yeux des Français. Ils ont raison ! Il faut les écouter !
La seconde chose ce sont les deux-tiers des locataires qui sont « surpris » d’apprendre que 8 Français sur 10 sont éligibles au logement social. Comment en est-on arrivé là ? 2 millions de personnes attendent un logement social. La seule solution c’est tout simplement de construire plus : bailleurs, collectivités, acteurs privés nous avons une responsabilité commune dans ce combat pour le logement pour tous. »
A 6 mois des municipales, près de 8 locataires sur 10 font du logement une priorité
L’offre de logement est un critère important de l’attractivité d’une ville pour neuf locataires sur dix. L’offre de logement se positionne au même niveau que d’autres services prioritaires comme le cadre de vie (96% « important »), l’offre de soin (95% « important ») ou la proximité avec le réseau de transports (91% « important »).
Critère essentiel de l’attractivité d’une ville, 78% les locataires estiment d’ailleurs que le logement devrait être une priorité lors des prochaines élections municipales qui auront lieu en mars 2020.
Ce constat est encore plus fort en agglomération parisienne où la pression sur le marché locatif est importante.
A 6 mois des prochaines échéances électorales, plus de sept locataires sur dix affirment que le scrutin municipal ne doit pas interrompre la délivrance de permis de construire.
Logement social et intermédiaire : l’appel des locataires à construire plus
Près d’un locataire sur deux dresse un constat de pénurie de logements sociaux et intermédiaires sur leur territoire.
Seuls 11% des locataires estiment que leur commune en compte trop.
Cet appel à construire plus va de pair avec le constat général que l’accès au logement est resté sans changement pour 58% des locataires, et que la situation s’est même dégradée pour 24% d’entre eux, notamment dans certaines zones tendues (33% en agglomération parisienne).
Près de neuf sur dix jugent d’ailleurs que la liste d’attente pour obtenir un logement social ou intermédiaire est trop longue.
Pour relever ce défi, les locataires sont favorables à 74% au principe de quotas de logements sociaux dans les communes et soutiennent dans le même ordre de grandeur l’application de sanctions financières pour celles qui ne respectent pas les quotas fixés par la loi.
Le logement conventionné, un logement comme un autre
Le logement social et intermédiaire profite d’une amélioration de son image globale[1]. 63% des locataires en ont une bonne image, dont 8% une très bonne image, illustrant que le logement social est désormais considéré comme un logement comme un autre.
Les locataires interrogés en dressent à ce titre un portrait juste : les logements sociaux se situent plutôt en périphérie des villes et sont principalement des bâtiments de plus de quatre étages.
Les idées reçues de logements de mauvaise qualité ou trop petits ont tendance à se transformer : plus d’un locataire sur deux considère que les logements sociaux sont de bonne qualité, et près d’un sur deux qu’ils ne sont pas trop petits.
Les locataires ont une vision fonctionnelle du logement social et intermédiaire, devenu un logement comme un autre. Huit d’entre eux sur dix jugent probable de disposer d’un parking collectif, et sept sur dix un ascenseur et de balcons.
Les avis sont plus réservés sur la probabilité d’y trouver des commodités ou services associés au confort et au bien-être, comme des jardins partagés ou un cabinet médical (moins d’un sur deux), une salle de sport (28%) ou des œuvres d’art (16%).
L’éligibilité au logement social ou intermédiaire et l’accès à la propriété encore méconnues
64% des locataires sont surpris d’apprendre que huit Français sur dix sont éligibles à un logement social et intermédiaire. 5% réfutent même catégoriquement cette information, la considérant comme fausse.
Près de la moitié
des professions intermédiaires locataires et un tiers des catégories populaires locataires
(ouvriers, et employés) pensent ne pas être éligible à un logement social
ou intermédiaire. Plus de deux sur dix sont incapables de répondre à la
question. De même, seulement un sur deux sait qu’il est possible
d’acheter un logement social ou intermédiaire.
[1] Comparaison avec Etude TNS-Sofres pour l’USH, 2011 (58% « bonne image »)