Pour les Français, la mobilité de demain devra avant tout être inclusive et respectueuse de l’environnement
Les Français abordent la mobilité de demain d’abord sous l’angle de la responsabilité sociale et environnementale. Pour une majorité d’entre eux, la mobilité de demain devra être accessible financièrement (53%), accessible à tous les publics comme les personnes âgées, isolées ou handicapées (50%) et respectueuse de l’environnement (47%).
Un gros tiers d’entre eux met ensuite en avant la sécurité / réduction des accidents (40%) et la sûreté / réduction des agressions (36%).
La fluidité, sélectionnée par un quart des Français, concerne plus particulièrement les habitants de banlieue (32%). Quant à la rapidité, présente pour deux français sur dix, elle est plus évoquée par les jeunes (29%) et les habitants de villes centre (25%).
Dans le cadre d’une nouvelle acquisition, les Français plébiscitent la voiture hybride
Alors que la voiture hybride dispose encore d’un poids limité dans le parc automobile Français, elle fait quasiment jeu égal (41%) avec les voitures essence ou diesel (43%) dans les intentions d’acquisition future des Français.
A noter, l’appétence particulière des 18-24 ans pour la voiture diesel (31% vs 17% pour l’ensemble des Français). Peut être expliquée par l’image d’une plus grande accessibilité tarifaire des véhicules diesels.
La voiture 100% électrique dispose encore d’une place limitée dans les intentions d’acquisition des Français (12%).
Près de la moitié des possesseurs de voiture se déclare prêt à l’abandonner pour des solutions alternatives.
47% des possesseurs de voiture se déclarent prêts à l’abandonner, ce taux est encore plus important chez les 18-25 ans (54%) et les 25-34 ans (55%) ainsi que chez les habitants de villes centre et de banlieue (53%).
Parmi les solutions alternatives qu’ils privilégient figurent :
(Les répondants disposaient de plusieurs réponses possibles)
- Les transports collectifs (33% et 41% chez les 25-34 ans)
- La marche à pied (30%)
- Le vélo (27%, et 42% chez les 18-24 ans)
De nombreuses solutions alternatives à la possession d’une voiture sont également envisagées, avec en tête d’entre-elles le covoiturage :
(Les répondants disposaient de plusieurs réponses possibles)
- Covoiturage (23%)
- Autopartage (19%)
- Location de voiture à des professionnels (16%)
- Location de voiture à des particuliers (16%)
- Taxis / VTC (15%)
Les conducteurs qui souhaitent conserver leur voiture mettent en avant la flexibilité d’usage et l’insuffisance des alternatives auxquelles ils peuvent accéder.
Les 53% de conducteurs qui souhaitent conserver leur voiture mettent en avant la couverture insuffisante de leurs besoins de mobilité par les solutions alternatives :
- La flexibilité horaire (56%, et 70% chez les cadres)
- Le manque d’accessibilité des solutions alternatives (48%, et 62% chez les ruraux)
- La trop faible couverture en destinations des solutions alternatives (34%, et 41% chez les cadres)
- Le trop lent temps de trajet des solutions alternatives (30%)
Les arguments ayant trait au plaisir de conduire sont deux fois plus répandus chez les jeunes :
- J’aime conduire ma voiture (62% chez les 18-24 ans vs 34% au global)
- Je préfère le confort de ma voiture (62% chez les 18-24 ans vs 28% au global)
Les jeunes mettent aussi plus en avant l’argument de la sécurité : « je me sens en sécurité dans ma voiture » (34% vs 19% au global).
Les Français se montrent plutôt ouverts aux véhicules autonomes
41% se déclarent prêts, une fois que ces véhicules seront disponibles, à se déplacer dans une voiture ou une navette 100% autonome. Et ce pourcentage monte à 51% chez les cadres et à 48% chez les 18-24 ans.
« La couverture horaire et géographique, ainsi que la richesse de l’offre de services de mobilité seront évidemment déterminants pour une adoption massive. Autre facteur qui sera peut-être plus complexe à outrepasser pour certain(e)s : le plaisir de la conduite ! Une opportunité pour le développement de futurs services de loisirs autour de la conduite automobile ? » – Guillaume Durand (Associé Transport – Wavestone)
« Le véhicule connecté ou autonome n’est pas une fin en soi. La technologie est là pour répondre aux enjeux de mobilité. Les français semblent aussi le percevoir ainsi. Les enjeux environnementaux, d’accessibilité et de sécurité ressortent en premier tandis que la connectivité et l’autonomie en dernier. » – Amal Boutayeb (Senior Manager Transport – Wavestone)
« Il ne faut pas s’imaginer que le véhicule autonome sera directement et uniquement le véhicule sans conducteur. Les constructeurs et opérateurs proposeront des expériences progressives, qui permettront aux utilisateurs de devenir à l’aise avec les nouveaux équipements autonomes. Les alerteurs de franchissement de ligne et régulateur de vitesse ont bien réussi à rentrer dans nos habitudes ! » – Matthieu Sabarly (Manager Digital Emerging Technology – Wavestone)
« Même si l’on constate encore un attachement majoritaire des conducteurs Français à leur voiture, les solutions d’utilisation alternatives à la possession comme les services de covoiturage ou d’autopartage commencent à être envisagées significativement. Pour gagner de nouveaux adeptes, ces services devront démontrer leur utilité dans des zones à moins forte densité démographique ». –Julien Bouchigny (Directeur associé – ELABE)
Méthodologie
L’étude a été menée auprès d’un échantillon de 1001 individus âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population française, interrogé les 2 et 3 octobre 2018.
La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. |