La réforme de l’apprentissage, de la formation et de l’assurance chômage est le chantier le plus attendu par les Français
Invités à choisir les trois chantiers prioritaires parmi les différentes annonces faites par le gouvernement, 63% des Français citent la réforme de l’apprentissage, de la formation et de l’assurance chômage (dont 29% les citent en premier). Suivent la réforme du droit d’asile et de la politique d’immigration (40%), la réforme du logement (39%) et la révision constitutionnelle (36%). La réforme sur la croissance et transformation des entreprises (29%) complète le Top 5.
Plus loin, la réforme de la mobilité (22%), la décision sur l’aéroport Notre-Dame-des-Landes (17%), la réforme sur les conclusions des États généraux de l’alimentation (14%), la réforme de l’audiovisuel public (11%), l’ouverture de la PMA aux couples de femmes homosexuelles et aux femmes célibataires (9%) et la lutte contre les fake news (6%) sont nettement moins citées.
Quelle que soit la catégorie de population, la réforme de l’apprentissage, de la formation et de l’assurance chômage est le chantier le plus attendu.
Auprès des plus jeunes, ce sont la réforme du logement et celle sur la croissance et la transformation des entreprises qui complètent le Top 3.
En revanche, auprès des plus âgés, c’est la réforme du droit d’asile et de la politique d’immigration, ainsi que la révision constitutionnelle qui sont en 2ème et 3ème positions.
D’un point de vue politique, une nouvelle fois, la réforme de l’apprentissage, de la formation et de l’assurance chômage est la plus citée quel que soit l’électorat de 1er tour. Elle est cependant davantage évoquée auprès des électeurs d’Emmanuel Macron (73%) et de François Fillon (71%).
Auprès des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon, la réforme du logement (48-49%) et la révision constitutionnelle (36-38%) complètent le podium.
A l’inverse, les électeurs de François Fillon, de Marine Le Pen et les abstentionnistes citent en deuxième la réforme du droit d’asile et de la politique d’immigration (48-49%).
Auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, logement (38%), révision constitutionnelle (38%), droit d’asile et immigration (36%), et transformation des entreprises (34%) sont quasiment au même niveau.
Quelle que soit la réforme ou le chantier à mener, une confiance fragile et partagée est accordée à Emmanuel Macron et au gouvernement Philippe
En effet, s’il existe quelques variations selon le chantier, la confiance accordée oscille entre 44% et 57%. Les Français se montrent donc très partagés, mais également prudents : le score de l’item « tout à fait confiance » ne dépasse jamais 12%.
La réforme de l’apprentissage, de la formation et de l’assurance chômage (57%) ainsi que la réforme sur la croissance et la transformation des entreprises (54%) sont les chantiers pour lesquels la confiance accordée par les Français est la plus large. A l’inverse, la défiance est plus grande concernant la réforme du droit d’asile et de la politique d’immigration (56%) et la réforme de la mobilité (56%).
De façon générale, les cadres (44% à 69% selon le chantier) et les retraités (43% à 71%) accordent une confiance plus large à Emmanuel Macron et au gouvernement Philippe.
A l’inverse, les catégories sociales moyennes (36% à 51%) et les catégories populaires (39% à 46%) sont nettement moins confiants.
La lecture politique fait apparaitre un soutien très net des électeurs de 1er tour d’Emmanuel Macron (70% à 87%), même si la lutte contre les fake news (71%), le sujet de la PMA et la décision pour Notre-Dame-des-Landes sont plus en retrait. Globalement, les électeurs de François Fillon sont une majorité à accorder leur confiance à Emmanuel Macron et au gouvernement pour mener à bien le différents chantiers (54% à 73%). Mais trois sujets suscitent une crispation et donc une confiance minoritaire : le droit d’asile et l’immigration (48%), la mobilité (46%) et la question de la PMA (45%).
Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, de Benoît Hamon, et encore plus les électeurs de Marine Le Pen, sont clairement défiants sur l’ensemble des sujets. En effet, le niveau de confiance oscille entre 23% et 46% auprès de ces trois électorats.
47% des Français souhaitent qu’Emmanuel Macron et le gouvernement continuent dans la même direction. « Plus à gauche » pour 31%, « plus à droite » pour 21%.
Pour l’année 2018, près d’un Français sur deux souhaite que la politique menée par Emmanuel Macron et le gouvernement Philippe continue dans la même direction. A l’inverse, une autre moitié souhaite un rééquilibrage : 31% le veulent « plus à gauche », 21% « plus à droite ».
Quel que soit l’âge ou la catégorie socio-professionnelle, une majorité relative (41% à 61%) s’expriment pour la poursuite de la politique actuelle. A l’exception des catégories sociales moyennes qui sont partagées entre « la même direction » (43%) et une politique « plus à gauche » (42%).
D’un point de vue politique, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon sont une large majorité (72% et 76%) à vouloir une politique « plus à gauche ».
Si 72% des électeurs d’Emmanuel Macron souhaitent que le cap soit conservé, 21% veulent une politique « plus à gauche ».
Un électeur de François Fillon sur deux souhaite qu’ils gardent la même direction, un taux plus élevé que ceux voulant une politique plus à droite (43%).
Auprès des électeurs de Marine Le Pen, 49% souhaitent une politique plus à droite, 33% « la même direction ».
A noter qu’auprès des électeurs de 2nd tour d’Emmanuel Macron, 61% souhaitent que la politique menée soit dans la même direction (29% veulent un rééquilibrage à gauche).
Télécharger ici : Les Français et l’année politique 2018 / Sondage ELABE pour BFMTV