Le projet de loi “renforçant la lutte contre le terrorisme et l’insécurité intérieure” devrait être voté sous peu par l’Assemblée Nationale. Pourtant cette loi, qui vise à pérenniser certaines dispositions incluses dans l’état d’urgence, déjà reconduite 5 fois, semblent porter atteintes aux droits constitutionnels et aux libertés du citoyen : la liberté d’expression, la liberté individuelle d’aller et venir sont mises en danger car soustraites au regard d’un juge judiciaire dans le cas de surveillances électroniques ou d’interdictions de séjours. Ainsi que la liberté de manifestation, comme a pu nous l’expliquer Amnesty International dans un rapport de mai 2017. Le Syndicat de la magistrature juge même, que le lien, établit par le projet de loi, rapprochant un citoyen d’actes terroristes est extrêmement distendu puisqu’il se base sur des attitudes et non des actes, généralisant ainsi le soupçon à un trop large public. Sous couvert de lutte contre le terrorisme la France tendrait à devenir un Etat plus liberticide qu’un Etat de droit.
A lire sur The Conversation.