A bureau, les femmes se doivent d’être aimables, avenantes et souriantes. Des qualités non spécifiées dans leurs contrats de travail, mais si elles ne se montrent pas prévenantes, cela leur sera reproché, contrairement à un homme qui n’a pas à se préoccuper d’un tel a priori genré. Ce management affectif, auquel on estime les femmes prédestinées, consiste à gérer ses sentiments et ceux de ses interlocuteurs. Si c’est attendu des professions au contact de la clientèle, ce l’est tout autant au sein de la hiérarchie. En cas de problèmes interpersonnels, il semblerait qu’en management les femmes aient le monopole du cœur. Ces qualités que l’on croit naturellement cultivées au sein de la sphère familiale ne sont pourtant pas reconnues dans le cadre professionnel. Il n’existe d’ailleurs pas de formation en la matière, cela sous-entend que les hommes pourraient s’en passer. C’est là le signe d’une inégalité invisible et persistante. La prochaine frontière pour que la femme soit traitée en égale de l’homme ? Que le management affectif soit rémunéré comme une qualité professionnelle que ce soit pour un homme ou une femme.
A lire sur The Guardian