En 2011 et 2015, des chercheurs italiens ont mené des expériences de grande échelle au cours d’élections à Milan et Cava de’ Tirreni. En soumettant des hommes et des femmes à des campagnes « positives » visant à promouvoir le programme d’un candidat, ou des campagnes « négatives » visant à attaquer celui de l’opposant. Ils ont observé des différences significatives selon le sexe. En effet, d’après leurs résultats, lorsque les femmes sont exposées à une campagne « positive » de l’opposant, elles sont 8% de plus à voter pour ce dernier, et 8% de moins pour le candidat sortant. A l’inverse, les hommes exposés à une campagne en faveur de l’opposant votent moins pour lui (-11%) mais d’avantage pour le candidat sortant (+12,7%). En revanche, face à une campagne « négative » à l’encontre du candidat sortant, les électeurs de sexe masculin sont 15,4% à voter pour son opposant et 27% de moins à voter pour le candidat sortant. En résumé, les femmes se laissent plutôt convaincre par une campagne « positive », tandis que les hommes sont plutôt séduits par une campagne « négative ».
-> Juin 2016 – CEPR Discussion Papers, “Persuasion and Gender: Experimental Evidence from Two Political Campaigns”
http://voxeu.org/article/persuasion-and-gender-evidence-two-political-campaigns