Une demande de plus d’équité entre public et privé, de plus d’efficacité mais aussi d’une fonction publique plus proche.
Parmi les dix mesures testées sur la réforme de l’Etat et de la fonction publique, cinq recueillent l’assentiment de plus de sept Français sur dix, dont trois par huit Français sur dix, traduisant ainsi une volonté réelle de voire la fonction publique évoluer.
Se dégage d’abord une demande de plus d’équité entre public et privé. Ainsi, l’introduction de la possibilité d’une « rupture conventionnelle » dans la fonction publique est la proposition la plus consensuelle (80% d’opinion favorable dont 30% de « tout à fait favorable »). Suit, de très près, l’harmonisation des règles de calcul des retraites entre salariés du public et du privé (79% d’opinion favorable dont 1 Français sur 2 « tout à fait favorable »), mais également le rétablissement du jour de carence pour les fonctionnaires en cas d’arrêt maladie (70% dont 41% de « tout à fait favorable »).
Le besoin de proximité émerge également : un service public à l’écoute des attentes d’abord, avec le développement des notations des services publics et des entreprises publiques par les usagers recueillant 78% d’avis favorable, mais territorialement aussi avec la création des postes de fonctionnaires en zones rurales et défavorisées (75%).
La troisième aspiration des Français porte sur l’efficacité des services publics. Ainsi le développement des primes au mérite et à l’efficacité dans la fonction publique, ainsi que la revalorisation des salaires des fonctionnaires en échange d’un allongement de la durée de leur temps de travail obtiennent l’adhésion de plus de 6 Français sur 10.
Un attachement au service public et à ses missions qui reste partagé.
S’ils souhaitent des évolutions profondes, les Français ne se prononcent pas pour autant en faveur d’un recul du service public. Partagés de manière quasiment égale sur le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite (49% d’opinion favorable pour 50% d’opinion défavorable), ils ne sont qu’une minorité (44% contre 55%) à demander la privatisation des entreprises publiques. Ils sont aussi plus partagés, mais majoritairement favorables (57% contre 42%) quant à savoir s’il faut supprimer le statut des fonctionnaires et la garantie de l’emploi à vie.
Dans le détail, un fort clivage gauche / droite est à l’œuvre sur l’ensemble de ces propositions avec des écarts d’appréciation de 11 à 38 points entre sympathisants de la gauche et de la droite et du centre, l’écart le plus important concernant le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
Télécharger ici : Objectif 2017 RMC : Les propositions des Français pour la réforme de l’Etat et de la fonction publique / Sondage ELABE pour RMC