Non-suspension mais lancement d’une conférence sociale sur les retraites : une majorité relative valide la proposition de François Bayrou
48% des Français approuvent la proposition de François Bayrou de ne pas suspendre mais de lancer de nouvelles discussions avec les partenaires sociaux.
35% estiment en revanche qu’il aurait dû suspendre la réforme dès maintenant.
16% jugent que cette réforme doit être maintenue telle qu’elle et qu’il n’aurait pas dû annoncer de nouvelles discussions.
Les électeurs Ensemble et dans une moindre mesure LR soutiennent la proposition de François Bayrou (respectivement 74% et 56%). Les électeurs NFP et RN sont partagés entre soutien à cette proposition (respectivement 45% et 40%) et suspension immédiate (48% et 41%). Dans le détail, 54% des sympathisants PS valident la proposition de François Bayrou, alors que 36% auraient préféré une suspension immédiate de la réforme.
En cas d’échec de la conférence sociale, une courte majorité favorable à la mise en débat de la réforme au Parlement, comme le demande Olivier Faure
55% jugent que le premier secrétaire du Parti Socialiste Olivier Faure a raison d’exiger que le Premier ministre François Bayrou s’engage à remettre en débat la réforme des retraites au Parlement dans le cas où les partenaires sociaux ne trouveraient pas d’accord, en échange d’une non-censure des députés socialistes. Cette position est approuvée par 74% des électeurs NFP (dont 67% des sympathisants LFI et 74% de ceux du PS).
A l’inverse, 43% jugent qu’il a tort d’exiger cette remise au débat en cas d’échec de la conférence sociale, une position partagée par 62% des électeurs Ensemble et 60% de ceux de LR.
Les électeurs RN sont partagés entre soutien à la position d’Olivier Faure (51%) et désapprobation (49%).
Gouvernement Bayrou : les Français ne perçoivent pas de rupture avec les précédents gouvernements
Suite au discours de politique générale, 77% des Français estiment que la politique proposée par François Bayrou est dans la continuité de celle des précédents gouvernements de Michel Barnier, soit 12 points de plus qu’à l’issue du discours de politique générale de Michel Barnier il y a 3 mois.
Ce diagnostic est partagé par une majorité au sein de l’ensemble des électorats.
Seuls 21% jugent que la politique qu’il propose est en rupture avec les gouvernements précédents.
A l’issue de ses premiers pas et de son discours de politique générale, le positionnement politique se déplace vers la droite
Alors qu’au lendemain de sa nomination 46% jugeaient que François Bayrou était du centre et seulement 12% de droite, la perception de la politique qu’il propose se déplace vers la droite : 29% estiment que la politique qu’il propose est du centre (17 points de moins), 26% de droite (14 points de plus). La bascule s’opère au sein de l’ensemble des segments politiques.
19% estiment qu’il n’est ni de gauche ni du centre ni de droite et 21% n’ont pas d’avis.
Quelle que soit la thématique, la défiance est forte à l’égard du nouveau gouvernement
Tous domaines confondus, entre 6 et 7 Français sur 10 estiment que le gouvernement de François Bayrou ne sera pas efficace pour améliorer les choses :
- Améliorer le pouvoir d’achat des Français (71%)
- Relever le défi écologique (71%)
- Réduire les inégalités sociales (71%)
- Réduire la dette publique (71%)
- Améliorer le dynamisme économique du pays (67%)
- Mener une bonne politique en matière d’immigration (67%)
- Améliorer le système de santé (66%)
- Améliorer l’accès aux services publics (64%)
- Mener une bonne politique en matière d’éducation (64%)
- Améliorer la sécurité des Français (61%)
Au sein de l’ensemble des électorats, une majorité estiment que le gouvernement de François Bayrou sera inefficace, à l’exception de celui d’Ensemble (à une courte majorité) sur la sécurité, l’éducation, les services publics, la santé et l’immigration.
Ces niveaux de défiance sont supérieurs à ceux exprimés à l’égard du gouvernement de Michel Barnier il y a 3 mois (entre 2 et 12 points selon le thème).
En revanche, les quelques mesures annoncées dans son discours sont approuvées
Une majorité de Français est favorable au :
- remboursement intégral des fauteuils roulants dès 2025 (90%)
- l’introduction de la proportionnelle dans le mode d’élection des députés (77%)
- l’abandon de la mesure de déremboursement de certains médicaments et consultations médicales proposée dans le précédent budget de Michel Barnier (71%)
- la réduction des économies demandées aux collectivités locales par rapport au budget proposé par Michel Barnier (2,2 milliards contre 5 milliards dans le budget Barnier) (67%)
- la création d’une « banque de la démocratie » pour aider les partis politiques à se financer et à ne plus être dépendant du choix des banques privées (58%)
Ces mesures sont approuvées par une majorité au sein de l’ensemble des électorats.
A ce stade, plus de 6 Français sur 10 ne souhaitent pas la censure du gouvernement Bayrou
Un mois et demi après la démission du gouvernement de Michel Barnier, 62% des Français ne souhaitent pas que le gouvernement de François Bayrou soit censuré. C’est exactement le même score que pour le gouvernement de Michel Barnier début octobre au lendemain de son discours de politique générale, lorsque seul l’électorat NFP y était favorable (71%), et que celui du RN y était nettement opposé (70%).
Si le score auprès de l’ensemble des Français est identique, les positionnements de chaque électorat sont en revanche sensiblement différents :
- Les électeurs NFP sont très divisés (48% y sont favorables contre 52% opposés, soit un écart de 23 points par rapport à il y a 3 mois pour Michel Barnier), avec notamment 78% des sympathisants LFI qui y sont favorables contre seulement 32% des sympathisants PS et 34% de ceux d’EELV.
- Les électeurs RN penchent plutôt pour une non-censure (59%), mais avec un niveau inférieur de 11 points par rapport à il y a 3 mois au début du gouvernement de Michel Barnier.
- Les électeurs Ensemble et LR sont toujours clairement opposés à la censure (respectivement 83% et 74%).
Gouvernement Bayrou : les Français pronostiquent une « durée de vie » au moins aussi longue que celle du gouvernement Barnier
Seuls 12% pronostiquent une « durée de vie » plus courte que le gouvernement de Michel Barnier (3 mois). 45% pensent qu’il durera à peu près aussi longtemps et 42% plus longtemps.
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