2 Français sur 3 approuvent la mobilisation contre la réforme des retraites, une proportion en hausse
67% (+4 points depuis le 10 mars) des Français approuvent la mobilisation contre la réforme des retraites, dont 46% (+4) qui la soutiennent et 21% (=) qui en ont de la sympathie. A l’inverse, 20% (-2) la désapprouvent, dont 13% (=) qui y sont opposés et 7% (-2) hostiles. Enfin, 13% (-2) des Français déclarent être indifférents. A la faveur de cette hausse en quelques jours, le niveau de soutien retrouve son point le plus élevé (précédemment atteint le 8 février au lendemain de la 3ème mobilisation).
En 4 jours, l’approbation de la mobilisation progresse chez les retraités (55%, +7). Si elle est stable à un niveau très élevé sur l’ensemble des actifs (73%, +1), on mesure deux dynamiques opposées d’un point de vue socio-professionnel : elle progresse chez les employés/ouvriers (80%, +6) mais recule chez les cadres (65%, -4) et dans une moindre mesure chez les professions intermédiaires (71%, -2).
Politiquement, l’approbation reste très élevée chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (84%, +1) et de Marine Le Pen (79%, +5), près d’1 électeur sur 3 d’Emmanuel Macron (32%) partage toujours cette opinion (contre 49% désapprobation).
Près de 7 Français sur 10 souhaitent que la mobilisation continue, dont 4 sur 10 qu’elle se durcisse
42% des Français estiment que la mobilisation doit se durcir, s’accentuer (mobilisation plus importante, blocages, grèves reconductibles, etc.), 26% qu’elle doit continuer de la même façon qu’actuellement et 31% qu’elle doit s’arrêter.
Le souhait que la mobilisation continue voire qu’elle se durcisse est très présent chez les actifs (77% continue, dont 49% se durcisse) – et plus particulièrement chez les employés/ouvriers (83%, dont 57%) – et chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (91%, dont 65%) et de Marine Le Pen (76%, dont 59%).
A l’inverse, une majorité relative de retraités (50%) et absolue d’électeurs d’Emmanuel Macron (75%) souhaitent que la mobilisation s’arrête.
2 Français sur 3 opposés à la réforme des retraites
68% (-2 depuis le 10 mars) des Français se disent opposés à la réforme des retraites proposée par le gouvernement, dont 27% (-4) plutôt opposés et 41% (+2) très opposés. A l’inverse, 31% (+1) sont favorables, dont 25% (+1) plutôt favorables et 6% (=) très favorables.
L’opposition à la réforme reste très élevée chez les actifs (75%), les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (90%) et de Marine Le Pen (79%).
Les retraités sont beaucoup plus partagés entre opposition (51%, -4) et soutien à la réforme (48%). A noter que 3 électeurs sur 10 d’Emmanuel Macron (30%) se disent toujours opposés à la réforme des retraites.
3 Français sur 4 pensent que la réforme sera votée et appliquée, en léger recul après une forte hausse mesurée la semaine dernière
74% (-4 points depuis le 10 mars, un léger recul qui fait suite à une forte hausse de 14 points entre le 3 et le 10 mars) des Français pensent que la réforme des retraites annoncée par le gouvernement sera votée et appliquée, contre 25% (+4) qu’elle sera retirée face aux contestations.
Le sentiment que cette réforme sera votée et appliquée recule en 4 jours dans la plupart des catégories de population et électorats, mais elle reste largement majoritaire y compris chez les opposants à la réforme (68%, -4).
8 Français sur 10 opposés à l’utilisation du 49-3 pour adopter la loi sur la réforme des retraites
80% des Français sont opposés à l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution pour adopter la loi sur la réforme des retraites, dont 52% tout à fait opposés et 28% plutôt opposés. A l’inverse, 20% y sont favorables, dont 14% plutôt favorables et 6% tout à fait favorables. En comparaison, l’opposition à l’utilisation du 49-3 pour la réforme des retraites est plus forte que lors de l’adoption du budget 2023 (66%, mesure du 18 octobre 2022).
L’opposition au 49-3 est majoritaire dans toutes les catégories de population (83% actifs, 71% retraités) et électorats, y compris chez les électeurs de 1er tour d’Emmanuel Macron (56%). L’utilisation du 49-3 n’est approuvé que par une courte majorité des Français favorables à la réforme des retraites (56%).
3 Français sur 4 favorables à l’organisation d’un référendum sur le projet de réforme des retraites
75% sont favorables à l’organisation d’un référendum sur le projet de réforme des retraites (quel que soit leur vote à ce référendum), dont 38% très favorables et 37% plutôt favorables. A l’inverse, 24% sont opposés, dont 16% plutôt opposés et 8% très opposés.
L’organisation d’un référendum est majoritairement approuvé tant par les opposants à la réforme (86%) que par les soutiens (54%).
Seuls les électeurs d’Emmanuel Macron sont une majorité à y être opposés (53%). L’approbation est majoritaire dans tous les autres segments de la population, il est particulièrement soutenu par les actifs (81%, contre 64% retraités) et politiquement par les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (92%) et de Marine Le Pen (85%).
Pour plus de 4 Français sur 10, personne ne sort gagnant de la séquence sur la réforme des retraites
Les syndicats de salariés devant le RN/Marine Le Pen ressortent les plus renforcés aux yeux des Français
Invités à dresser un bilan provisoire de cette séquence politique sur la réforme des retraites, 43% des sondés estiment qu’il n’y a aucun gagnant, 31% considèrent que les syndicats de salariés (notamment la CFDT et la CGT) ressortent les plus renforcés de cette séquence, 23% qu’il s’agit du Rassemblement National et de Marine Le Pen, 16% Emmanuel Macron et le gouvernement d’Elisabeth Borne, 15% l’opposition de gauche/la NUPES et 14% Les Républicains.
Le sentiment que personne ne ressort gagnant de cette séquence est particulièrement présent chez les Français les plus éloignés de la politique (52% des abstentionnistes, contre 34%-41% au sein des principaux électorats).
Pour le reste, le jugement diffère beaucoup selon l’électorat :
- Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon estiment que les syndicats (46%) sortent gagnant de cette séquence, nettement devant la NUPES (28%) et le RN (22%)
- Pour les électeurs d’Emmanuel Macron, ce sont Les Républicains (28%) qui ressortent les plus renforcés, devant l’exécutif (24%) et les syndicats (23%)
- Aux yeux des électeurs de Marine Le Pen, leur propre camp est le principal gagnant (39%) devant les syndicats (30%)
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Crédits image : Wikimédia commons / Richard Ying et Tangui Morlier
