L’image du nucléaire progresse fortement en 1 an, il est davantage perçu comme une énergie d’avenir garante de l’indépendance énergétique du pays et bon marché, toutefois sa sureté et son impact environnemental clivent toujours
Les points forts du nucléaire aux yeux des Français se renforcent : 78% (+5 depuis le 4 novembre 2021) estiment qu’il garantit l’indépendance énergétique de la France, 65% (+9, et +20 depuis octobre 2016) qu’il est une énergie d’avenir et 62% (+5) une énergie bon marché. Toutefois, malgré des hausses, l’opinion reste plus partagée concernant sa sureté (54%, +5), sa propreté (47%, +3) et, testé pour la première fois, sa contribution à la lutte contre le dérèglement climatique (54%).
En 1 an, l’image du nucléaire progresse au sein de toutes les catégories de population – et de manière particulièrement forte chez les catégories populaires (énergie d’avenir 63% +16 ; 62% bon marché +15) – et au sein de tous les segments politiques : Français sans préférence partisane (62% énergie d’avenir, +14), sympathisants Renaissance/alliés (79%, +9), sympathisants RN (67%, +11) et sympathisants de gauche (56%, +6).
A ce jour et au global, les sympathisants Renaissance/alliés, les 65 ans et plus et les hommes ont une très bonne image du nucléaire tandis que les sympathisants de gauche, les 18-24 ans et les femmes sont plus partagés.
La sureté et la propreté sont, politiquement, les items les plus clivants : ils sont attribués au nucléaire par une majorité de sympathisants Renaissance/alliés (68%, 65%) mais seulement par une minorité de sympathisants de gauche (44%, 38%).
Les bienfaits des énergies renouvelables pour l’environnement et l’indépendance énergétique du pays sont largement reconnus, mais une opinion publique sceptique sur leur coût
Les énergies renouvelables disposent d’une très bonne image dans l’opinion (globalement stable depuis novembre 2021) : elles sont perçues comme une énergie d’avenir (81%, -1), propres (78%, -1), contribuant à la lutte contre le dérèglement climatique (78%), sûres (70%, -4) et garantissant l’indépendance énergétique de la France (64%, +3).
Elles pâtissent toujours d’un point faible : leur caractère bon marché qui n’est reconnu que par une minorité de Français (42%, +3).
Les énergies renouvelables bénéficient d’une très bonne image au sein de toutes les catégories de population et segments politiques, en particulier chez les sympathisants de gauche (point fort : énergie d’avenir 92%, point faible : bon marché 50%).
En comparaison, le nucléaire dispose d’un net avantage sur l’aspect financier (bon marché), les énergies renouvelables sur l’impact environnemental et la sureté. Les deux sources d’énergie sont reconnus comme des énergies d’avenir (léger avantage ER) et garantes de l’indépendance énergétique du pays (léger avantage nucléaire).
Le mix énergétique (60%, +8) s’affirme comme solution privilégiée dans l’opinion au détriment du « tout renouvelable » (27%, -10)
60% des Français (+8 points depuis le 4 novembre 2021) estiment que la priorité de la politique énergétique de la France dans les années à venir est de développer les énergies renouvelables et en même temps construire de nouvelles centrales nucléaires pour remplacer les anciennes et rénover les centrales existantes.
27% (-10) des Français considèrent qu’il faut principalement développer les énergies renouvelables et arrêter progressivement les centrales nucléaires, et à l’inverse, 10% (stable) estiment qu’il faut construire principalement des centrales nucléaires et arrêter de développer les énergies renouvelables.
Grâce à cette dynamique d’opinion en faveur du mix énergétique et en défaveur du « tout renouvelable » qui s’opère au sein de toutes les catégories de population et électorats, le mix énergétique est désormais partout majoritaire. D’un point de vue politique, il est privilégié tant par les sympathisants Renaissance/alliés (76%, +9), que par les sympathisants RN (56%, +11), les Français sans préférence partisane (60%, +8), et désormais par la majorité des sympathisants de gauche (53%, +16).
45% des Français estiment que le risque de coupures d’électricité cet hiver est élevé
Dans le détail, 37% des Français jugent ce risque plutôt élevé et 8% très élevé. A l’inverse, 55% estiment qu’il y a peu (47%) ou aucun risque (8%) qu’il y ait des coupures d’électricité cet hiver.
Le pessimisme est majoritaire chez les plus jeunes et s’amoindrit avec l’âge : 56% des 18-24 ans jugent que le risque de coupures d’électricité cet hiver est élevé, 50% des 25-49 ans, 41% des 50-64 ans et 36% des 65 ans et plus.
Télécharger le rapport : Les Français et la politique énergétique de la France
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