Le maire actuel Nicolas Florian bénéficie d’une notoriété moyenne, mais devance ses principaux concurrents
Maire de Bordeaux entre 2006 et 2019, Alain Juppé est connu par la quasi-totalité des personnes inscrites sur les listes électorales : 99% le connaissent au moins de nom, dont 92% le connaissant bien (assez bien ou très bien).
Nicolas Florian, actuel maire de Bordeaux depuis la nomination d’Alain Juppé au Conseil constitutionnel, bénéficie d’une notoriété globale (70% au moins de nom) et d’une notoriété qualifiée (42% le connaissent bien) moyennes, et nettement moins importantes que son prédécesseur.
Le candidat PS-EELV aux élections municipales de 2014 Vincent Feltesse est connu au moins de nom par 56% des Bordelais (dont 34% connaît bien).
Le candidat investi par La République en Marche Thomas Cazenave est connu par près d’un Bordelais sur deux (48%), mais bénéficie d’une notoriété qualifiée (13% connaît bien) bien plus en retrait.
Le député de La France Insoumise de la 3ème circonscription de la Gironde Loïc Prud’homme bénéficie d’une notoriété globale (33% de nom) et d’une notoriété qualifiée (10% connaît bien) relativement faibles.
Les autres personnalités testées sont connues de nom par moins d’un Bordelais sur trois : Pierre Hurmic (29%), Matthieu Rouveyre (25%), Pascal Jarty (12%) et Bruno Paluteau (10%).
Quatre personnalités bénéficient d’une notoriété globale plus importante auprès des plus de 65 ans et des cadres : Nicolas Florian (respectivement 86% et 79% connaissent de nom), Vincent Feltesse (73% et 70%), Pierre Hurmic (53% et 38%) et Matthieu Rouveyre (38% et 32%).
Près d’1 Bordelais sur 2 a une bonne image de Nicolas Florian, il devance Vincent Feltesse et Thomas Cazenave
Connu par la quasi-totalité des personnes inscrites sur les listes électorales, Alain Juppé bénéficie également d’une très bonne image dans l’opinion bordelaise : 81% ont une bonne image de leur ancien maire, dont 39% une très bonne image. A l’inverse, seuls 15% en ont une mauvaise opinion.
L’image d’Alain Juppé est très solide auprès des électeurs d’Emmanuel Macron du 1er tour de la présidentielle de 2017 (92% bonne image), et ceux de François Fillon (87%). Fait notable, tous les électorats Bordelais ont majoritairement une bonne image d’Alain Juppé, qu’ils soient abstentionnistes (82%), électeurs de Benoît Hamon (79%), électeurs de Jean-Luc Mélenchon (65%) ou même électeurs de Marine Le Pen (58%).
Nettement derrière les scores de son prédécesseur, 46% des Bordelais ont une bonne image de Nicolas Florian (dont 9% une très bonne image). Son image est particulièrement positive chez les électeurs de François Fillon (75%) et ceux d’Emmanuel Macron (65%). Mais contrairement à Alain Juppé, la proportion d’opinion positive est minoritaire dans tous les autres électorats (entre 23% et 42%).
30% des Bordelais ont une bonne image de l’ancien candidat PS Vincent Feltesse, contre 15% une mauvaise image. C’est auprès des électeurs de Benoît Hamon (50%) et d’Emmanuel Macron (43%) que son image est la plus positive.
Enfin, Thomas Cazenave est crédité de 19% d’opinions positives, et 26% chez les électeurs d’Emmanuel Macron. A noter que près d’un Bordelais sur deux connaissant Thomas Cazenave au moins de nom n’en a ni une bonne ni une mauvaise image.
Du fait de leur plus faible notoriété, les autres personnalités testées sont créditées de 15% ou moins d’opinions positives : Pierre Hurmic (15% d’opinions positives), Matthieu Rouveyre (13%), Loïc Prud’homme (13%), Pascal Jarty (6%) et Bruno Paluteau (4%).
Le jugement des Bordelais sur la capacité à être un bon maire suit les même tendances que leur opinion de chacune des personnalités : Nicolas Florian est en tête (46% bon maire), devant Vincent Feltesse (27%), Thomas Cazenave (18%), Pierre Hurmic (13%), Loïc Prud’homme (10%), Matthieu Rouveyre (9%), Pascal Jarty (4%) et Bruno Paluteau (3%).
Priorités d’action pour Bordeaux : la protection de l’environnement, la circulation et le logement
Parmi les trois priorités d’action pour le prochain maire de Bordeaux, 44% des inscrits sur les listes électorales citent la protection de l’environnement (dont 18% en 1er). Cet enjeu est particulièrement important pour les plus jeunes (59% de citations chez les 18-24 ans, et 53% chez les 25-34 ans), et pour les électeurs de gauche (68% chez les électeurs de J-L. Mélenchon et 59% B. Hamon).
La circulation est le deuxième enjeu le plus cité (37% des citations, dont 16% en 1er). Il est le 1er enjeu ex-aequo chez les cadres (48%) et le 1er enjeu chez les 50 ans et plus (45%).
Le logement est évoqué par 33% des Bordelais (dont 14% en 1er), un enjeu important pour les électeurs de B. Hamon (48%), pour les 18-24 ans (42% des citations) et pour les locataires (41%).
Viennent ensuite :
- Le développement économique (28% des citations), notamment cité par les électeurs d’E. Macron (36%)
- Les transports en commun (26%), un enjeu majeur pour les 25-34 ans (37%) et les cadres (36%)
- La propreté et l’entretien des villes (23%), un sujet pour les 65 ans et plus (37%)
- La sécurité (22%), enjeu prioritaire pour les électeurs de M. Le Pen (61%) et également important pour ceux de F. Fillon (34%)
- L’éducation (22%), cité notamment par les catégories populaires (35%), les électeurs de J-L. Mélenchon (33%), de Benoît Hamon (32%) et les 35-49 ans (32%)
- Les autres sujets sont cités par moins d’un Bordelais sur cinq : la fiscalité locale (18%), l’accès au soin (16%), le stationnement (15%), la vie culturelle et les animations (10%) et les installations sportives (4%).
Rappel 1er tour des élections municipales de 2014 :
La liste UMP-UDI-MoDem menée par Alain Juppé avait reçu 61% des suffrages exprimés, devançant :
- La liste du Parti Socialiste et d’Europe Écologie Les Verts menée par Vincent Feltesse (22,6%),
- La liste du Front National menée par Jacques Colombier (6,1%)
- La liste du Front de gauche menée par Vincent Maurin (4,6%)
- Une liste sans étiquette menée par Yves Simone (2,8%)
- La liste du NPA menée par Philippe Poutou (2,5%)
- La liste de Lutte Ouvrière menée par Fanny Quandalle (0,5%)
Cette étude d’opinion teste deux hypothèses d’offre politique lors des élections municipales de Bordeaux de 2020. Ces hypothèses reposent sur différentes candidatures pour la liste d’Europe Écologie Les Verts et la liste du Parti Socialiste.
L’ensemble des hypothèses testées inclut les sept listes ci-dessous auxquelles s’ajoutent les listes spécifiques à chaque hypothèse :
- Une liste d’extrême-gauche
- Une liste menée par Loïc Prud’homme, soutenue par La France Insoumise
- Une liste menée par Vincent Feltesse, divers gauche
- Une liste menée par Thomas Cazenave, soutenue par La République en Marche
- Une liste menée par Nicolas Florian, soutenue par Les Républicains, l’UDI et le MoDem
- Une liste menée par Bruno Paluteau, soutenue par le Rassemblement National
- Une liste menée par Pascal Jarty, sans étiquette
Hypothèse 1 :
- Une liste menée par Pierre Hurmic, soutenue par Europe Ecologie-Les Verts
- Une liste menée par Matthieu Rouveyre, soutenue par le Parti Socialiste
Hypothèse 2 :
- Une liste menée par Pierre Hurmic, soutenue par Europe Ecologie-Les Verts et le Parti Socialiste
Intentions de vote
Nicolas Florian arrive en tête, mais il est loin derrière le score d’Alain Juppé aux précédentes municipales
Quelle que soit la configuration testée à gauche, le candidat LR-UDI-MoDem Nicolas Florian arrive en tête des intentions de vote (31,5% – 32,5%).
Malgré cette 1ère place, ce résultat est très éloigné de celui obtenu par Alain Juppé au 1er tour des municipales 2014 (60,95%).
Cela s’explique par le fait que Nicolas Florian ne fait pas le « plein » à droite. « Seuls » 7 électeurs de François Fillon sur 10 ont l’intention de voter pour ce candidat, et 62% des électeurs d’Alain Juppé en 2014.
Plus de la moitié des 65 ans et plus qui ont exprimé une intention de vote s’oriente vers cette liste (55%-56%), elle réalise également un bon score auprès des catégories sociales aisées (34%-35%).
La liste écologiste menée par Pierre Hurmic est 2ème et se voit renforcée en cas d’union avec le PS
Dans l’hypothèse d’une gauche fragmentée, la liste EELV menée par Pierre Hurmic, personnalité bénéficiant pourtant d’une faible notoriété, arrive en 2ème place avec 24,5% d’intentions de vote. C’est auprès des plus jeunes que la liste écologiste enregistre ses meilleurs scores : 38% chez les 18-24 ans et 35% chez les 25-34 ans. Elle arrive en tête chez les employés (29%).
Politiquement, elle arrive en tête auprès de tous les électorats de gauche : 40% auprès des électeurs de J-L. Mélenchon, 33% ceux de B. Hamon, 33% auprès des électeurs de la liste PS-EELV en 2014. Elle est également le premier choix des abstentionnistes (34%) qui ont exprimé une intention.
Dans l’hypothèse d’une union EELV/PS, la liste menée par Pierre Hurmic est créditée de 30,5% d’intentions de vote. Le report de voix est « mécanique », la quasi-totalité des personnes ayant l’intention de voter pour les listes PS ou EELV dans la première hypothèse testée s’oriente vers cette liste d’union dans la seconde.
La liste LREM distancée, elle est le 2ème choix des électeurs d’Emmanuel Macron
La liste menée par Thomas Cazenave et soutenue par la République en Marche est créditée de 11,5 à 13% des intentions de vote. Ces scores, loin derrière ceux des candidats LR et EELV, s’expliquent par le fait que cette liste n’est pas le premier choix des électeurs d’E. Macron du 1er tour de la présidentielle : 38% (dans les deux hypothèses) d’entre eux se dirigent vers la liste LR contre 30%-27% vers la liste LREM. De plus, 19% des électeurs d’Emmanuel Macron expriment l’intention de voter pour la liste écologiste, et jusqu’à 25% d’entre eux dans l’hypothèse d’union EELV/PS.
Viennent ensuite les autres listes :
- La liste menée par Vincent Feltesse, divers gauche (9%-9,5%)
- La liste menée par Loïc Prud’homme menée par la France Insoumise (6%-6%)
- La liste menée par Bruno Paluteau, soutenue par le Rassemblement National (6%-5%)
- La liste menée par Matthieu Rouveyre, soutenue par le Parti Socialiste (5,5%-NP)
- Une liste d’extrême-gauche (3,5%-3,5%)
- La liste menée par Pascal Jarty, sans étiquette (1%-1,5%)
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