De la chute de Lehman Brothers en septembre 2008 à nos jours, la crise a changé de nature et de temporalité. Apparue sous la forme d’une crise financière globale, aussi violente que soudaine, elle s’est d’abord muée en crise de la dette souveraine, charriant le sentiment d’une régression durable de la France.
Et dans un pays marqué par la “peur du déclin”, questionnant sans cesse les fondements de son contrat social, la crise économique s’est peu à peu transformée en “crise existentielle”, à la fois individuelle et collective.
Notre étude se fait ainsi le reflet d’une nation en quête d’elle-même, en quête de sens et de commun. D’une France prête – bien que sans méthode et sans phare – à entrer en résistance contre le statu quo et la fatalité ; contre un présent qui semble nous échapper, et nous mène vers un avenir des plus incertains.
Entre terreau fertile pour le changement et lit des pires malheurs, la situation actuelle impose de réfléchir à ce qu’est la France, telle que se la représentent les Français, et à la réinvestir d’un Projet partagé.