On s’attendrait intuitivement au soutien des prises de position de Greenpeace par la communauté des Nobel. Pourtant, la récente publication d’une lettre rassemblant une centaine de lauréats vise à remettre sévèrement en cause le sens des responsabilités de l’ONG : selon les signataires, son opposition à la culture du « riz doré » rendrait Greenpeace coupable de contribuer indirectement à la mortalité des populations les plus pauvres. Mais la malnutrition constitue-t-elle le véritable enjeu de cet appel qui insiste avec force – et au moyen d’une rhétorique binaire – sur la nécessité du développement des OGM ? Est-il envisageable que cette campagne de communication dissimule, comme l’en accuse Greenpeace, un « cheval de Troie » piloté par des lobbyistes ? La question est posée dans cet article qui décortique un arsenal argumentatif parfois contestable.
http://theconversation.com/des-nobel-contre-greenpeace-la-derniere-polemique-ogm-decryptee-62845