S’il est actuellement un point de convergence sans réserve entre les dirigeants de l’Union européenne, c’est bien le refus de voir la Grande-Bretagne continuer à accéder librement au marché unique, alors qu’elle s’apprête à fermer sa porte au nez des travailleurs européens. Or, pourquoi la Grande-Bretagne ne pourrait-elle pas limiter le nombre de migrants de l’UE quand l’Allemagne plafonne les opérations des entreprises étrangères à l’intérieur de ses frontières ? Ce sont autant d’incohérences et de zones protégées (l’énergie, les transports, les finances) qui restreignent l’envergure originelle du projet porté par Jacques Delors. A travers l’analyse de ces réglementations qui freinent l’élargissement de l’édifice européen, l’article appréhende avec scepticisme l’avenir d’un marché auquel le départ de la Grande-Bretagne semble avoir porté le coup de grâce.
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