L’autoritarisme est un glissement discret

2016 a plusieurs fois été présentée comme l’année charnière où le risque d’une poussée de l’autoritarisme se serait matérialisé dans les pays occidentaux. Tom Pepinsky, professeur à Cornell estime néanmoins que les observateurs politiques occidentaux ont une image trop radicale des formes que l’autoritarisme politique peut prendre. Il s’appuie sur l’exemple malaisien pour montrer comment réduction ou suppression des libertés individuelles peuvent s’appliquer sans être en apparence douloureuses pour la majeur partie des habitants d’un pays. De cette banalité apparente il tire deux conclusions : il est tout à fait possible de tolérer un régime autoritaire parce que nombre de citoyens estiment que la forme de gouvernement qu’il acceptent n’est pas un sujet prioritaire ; et en se focalisant sur une vision apocalyptique de la fin la démocratie, les Américains perdent de vue plusieurs petits reculs du quotidien qui ancrent la démocratie en pratique.

A lire sur le blog de Tom Pepinksy