L’assaut vain des femmes iraniennes à la présidence.

137. C’est le nombre de femmes qui ont présenté leur candidature au Conseil des Gardiens de la Révolution iranienne chargé de sélectionner les six candidatures éligibles soumises au vote des citoyens le 19 mai. Un record qui vient rappeler le manque de représentation des femmes dans les hautes-fonctions administratives de l’Etat Iranien. Pour les rares qui y parviennent, elles sont très souvent reléguées à des postes secondaires de « vices ». Pourtant, elles ne sont pas les moins instruites puisqu’elles représentent la majorité des 5 millions d’étudiants de l’enseignement supérieur. Mais l’emprise de l’islam sur la loi civile, pénale et constitutionnelle, ainsi que les positions ultra-conservatrices du Guide Ali Khamenei, cantonnent la femme iranienne au foyer. Même sous la présidence du modéré Hassan Rohani, la création de 200 000 emplois par an n’a abouti qu’à un taux d’activité de 13% parmi les femmes du pays en âge de travailler. Toutefois les Iraniennes (issues des classes moyennes urbaines majoritairement) commencent à s’unir dans la lutte contre ces inégalités. Elles revendiquent notamment un quota de 30% de femmes aux postes décisionnels. En attendant un véritable mouvement d’ampleur de la société civile, les femmes n’auront que le choix de voter pour le moindre du mal puisqu’aucune de leurs candidatures n’a été retenue par le Conseil.

A lire sur The Conversation.