L’action d’Emmanuel Macron

Rythme des réformes : les Français partagés entre bonne cadence (42%, +4) et rythme trop rapide (40%, +13).

42% des personnes interrogées par Elabe pour BFMTV estiment que le rythme des réformes engagées par Emmanuel Macron et son gouvernement est « juste ce qu’il faut », un score en légère hausse (+ 4 points) par rapport à la mesure réalisée il y a près de deux mois (1er et 2 août 2017).

A la faveur d’une hausse de 13 points en deux mois, la proportion de Français jugeant le rythme « trop rapide » atteint quasiment le même niveau (40%) que celle le jugeant adapté.

La perception d’un rythme trop lent est en forte chute par rapport à début août (-16), et devient nettement minoritaire (18%).

De façon générale, la plupart des catégories de populations sont partagées entre bonne cadence et rythme trop rapide.

Cependant, les cadres et plus particulièrement les retraités sont plus enclins à juger le rythme des réformes « juste ce qu’il faut » (respectivement 44% et 51%). A l’inverse, les classes sociales moyennes et populaires jugent majoritairement que le rythme est trop rapide (respectivement 53% et 47%).

A noter que les jeunes de 18 à 24 ans se distinguent par leur réponse atypique : 31% estiment que le rythme des réformes est trop lent, soit un score nettement supérieur à la moyenne.

D’un point de vue politique, une majorité des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, de Benoît Hamon et de Marine Le Pen juge le rythme des réformes trop rapide : respectivement 70%, 55% et 58%. Ces taux sont en forte hausse depuis début août (+23 à +31 selon l’électorat), au détriment de la perception d’une cadence adaptée.

A l’inverse, les électeurs de 1er tour d’Emmanuel Macron et de François Fillon jugent assez largement que le rythme est « juste ce qu’il faut » : respectivement 72% et 58%. Si la dynamique d’opinion est clairement vers une hausse du jugement d’une cadence adaptée auprès des électeurs de François Fillon (+14), elle est double auprès des électeurs d’Emmanuel Macron : hausse de la proportion estimant que le rythme est adapté (+9, à 72%), mais également du jugement d’un rythme « trop rapide » (+8, à 17%).

 

Le sentiment d’une politique conforme aux engagements de campagne, mais perçue comme injuste.

68% des Français estiment que la politique menée par l’exécutif est conforme aux engagements de campagne d’Emmanuel Macron. Ce sentiment est majoritairement partagé par l’ensemble des catégories de population, y compris parmi les électorats traditionnellement critiques envers l’exécutif.

En revanche, 69% ne la jugent pas juste. Un constat partagé par une majorité auprès de l’ensemble des catégories de population. D’un point de vue politique, cette opinion est exprimée par une très grande partie des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Marine le Pen, mais également ceux de François Fillon.

A l’inverse, les électeurs de 1er tour d’Emmanuel Macron sont 58% à la juger juste. Bien que majoritaire, cette proportion est relativement faible et traduit un doute concernant cette dimension sur la politique menée jusqu’à maintenant par l’exécutif. Auprès de ses électeurs de second tour, « seuls » 48% la qualifient comme telle.

Enfin, près de 6 Français sur 10 estiment que la politique menée n’est pas efficace pour relancer l’économie (59%), et qu’elle ne va pas permettre d’améliorer la situation du pays (58%). Ces constats sont partagés par les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Marine Le Pen.  A l’inverse, les électeurs d’Emmanuel Macron, et dans une moindre mesure ceux de François Fillon, jugent majoritairement qu’elle est efficace pour relancer l’économie et permettra l’amélioration de la situation du pays.

 

45% (-11) des Français estiment qu’il est encore trop tôt pour juger l’action du Président, 39% (+2) la jugent « décevante », 16% (+9) satisfaisante.

Invités à se prononcer sur l’action d’Emmanuel Macron, quatre mois et demi après son élection, 45% des français affirment qu’ « il est encore trop tôt pour juger » (-11 points par rapport à la mesure réalisée les 12 et 13 septembre – données non publiées suite à l’ouragan Irma).

39% expriment une déception (+2), alors que 16% font part de leur satisfaction (+9).

Les résultats sont relativement homogènes, même si les cadres se montrent plus cléments à l’égard de l’action du Président (20% « satisfaisante »), alors que les classes populaires expriment une déception plus large que la moyenne (43%, contre 39%).

Auprès de la plupart des catégories de population, la satisfaction est en hausse (+4 à +15) au détriment de l’item « encore trop tôt pour juger » (-5 à -20). Les ouvriers font exception : +5 pour la satisfaction (12%) et +7 pour la déception (47%)

D’un point de vue politique, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et ceux de Marine Le Pen expriment une déception assez large (60%), et en hausse (+11 et +7). A l’inverse, un électeur sur deux (52%) de François Fillon et de Benoît Hamon estime qu’il est trop tôt pour juger. Bien qu’un tiers s’estime déçu (29% et 32%), la satisfaction est en hausse auprès de ces deux électorats (respectivement +9 à 19% et +13 à 16%).

Auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, une majorité reste également dans l’attente (52%, -17), mais plus d’un tiers (36%, +15) se montre déjà satisfait.

Télécharger ici : Les Français et l’action d’Emmanuel Macron / Sondage ELABE pour BFMTV