Européennes : les listes RN (23.5%) et LREM/MoDem (23%) au coude-à-coude

A moins d’une semaine du scrutin, la liste Rassemblement National (23,5%) et la liste LREM/MoDem (23%) sont au coude-à-coude. La liste LR est à 12,5%. EELV et LFI sont quasiment à égalité.

A 5 jours des élections européennes, la liste* Rassemblement National (23.5%, +1.5 point) et la liste LREM/MoDem (23%, -0.5) sont au coude-à-coude.

Derrière le duo de tête, la liste LR est en hausse de 1.5 point et est créditée de 12.5% des suffrages exprimées.

Les listes EELV et LFI obtiendraient respectivement 8.5% (-1.5) et 8% (+0.5).

La liste Debout La France obtiendrait 4.5%, et la liste PS/Place Publique/Nouvelle Donne 4%.

Enfin, la liste de Génération.s et du PCF obtiennent toutes les deux 3% et les Patriotes 2%.

Toutes les autres listes sont créditées de moins de 2% des intentions de vote.

A noter que l’indécision et l’incertitude restent très fortes à quelques jours du scrutin.

A date, 15% des personnes ayant l’intention d’aller voter n’expriment pas d’intention de vote, signe d’une grande indécision.

De plus, parmi les personnes exprimant une intention de vote, 34% pourraient encore changer d’avis. Cette volatilité concerne plus particulièrement les listes de gauche : 46% des électeurs potentiels d’EELV, 35% de ceux du PS et 34% de ceux de LFI.

Deux tiers des électeurs votent tout d’abord pour soutenir la liste pour laquelle ils ont l’intention de voter, seulement un sur cinq vote pour s’opposer à une autre liste.

Interrogés sur les motivations de leur vote, les électeurs qui ont exprimé une intention de vote sont 64% à déclarer vouloir soutenir la liste pour laquelle ils ont l’intention de voter, 19% sont motivés par leur volonté de s’opposer à une autre liste et 17% ont répondu ni l’un ni l’autre.

Le vote motivé avant tout par l’expression d’une opposition à une autre liste est relativement faible auprès de tous les électorats : à titre d’exemple, seuls 17% des électeurs potentiels de LREM/MoDem sont motivés avant tout par la volonté de s’opposer à un autre liste.

C’est auprès des électeurs potentiels du RN que ce taux est le plus élevé : 34% voteraient pour cette liste avant tout pour s’opposer à une autre liste.

Les Français sont partagés sur les bénéfices liés à l’appartenance de la France à l’Union européenne : 30% estiment qu’elle a plus d’inconvénients que d’avantages et 28% l’inverse. 41% affirment qu’elle a autant d’avantages que d’inconvénients. Mais les opinions négatives sont en baisse de 8 points par rapport à octobre 2018.

Interrogés sur les avantages et les inconvénients de l’appartenance de la France à l’Union européenne, 30% des Français estiment que celle-ci comporte plus d’inconvénients que d’avantages (-8 points par rapport à l’enquête ELABE/LES ECHOS, RADIO CLASSIQUE et L’INSTITUT MONTAIGNE réalisée les 3 et 4 octobre 2018), 28% considèrent qu’elle a plus d’avantages que d’inconvénients (+4 points) , 41% qu’elle comporte autant d’avantages que d’inconvénients (+3 points) et 1% n’exprime pas d’opinion sur cette question (+1 point).

Sociologiquement, ce sont notamment les 18-24 ans (41%), les cadres et professions intellectuelles supérieures (40%) et les résidents de l’agglomération parisienne (36%) qui estiment le plus que l’appartenance de la France à l’Union européenne a plus d’avantages que d’inconvénients. Alors que ce sont les ouvriers (44%), les 35-49 ans (37%) et les résidents des communes rurales (36%) qui sont les plus nombreux à considérer que l’appartenance de la France à l’Union européenne a plus d’inconvénients que d’avantages.

Politiquement, ce sont les électeurs d’Emmanuel Macron du 1er tour de la présidentielle qui estiment le plus que l’appartenance de la France à l’Union européenne a plus d’avantages que d’inconvénients (52%), suivis des électeurs de Benoît Hamon (46%) et de François Fillon (42%). Plus loin on trouve les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (26%), les abstentionnistes et votes blancs (19%) et enfin les électeurs de Marine Le Pen (8%). Ces derniers se distinguent fortement des autres groupes de l’électorat en étant 65% à considérer que l’appartenance de la France à l’Union européenne a plus d’inconvénients que d’avantages.

 

Télécharger ici : Les Français et l’élection européenne / Sondage ELABE pour BFMTV – L’Opinion en direct

 

Crédits image : Håkan Dahlström / Flickr.com