Une situation sanitaire perçue comme stable par plus d’1 Français sur 2
55% des Français estiment que la situation actuelle de l’épidémie est stable, 38% qu’elle s’aggrave et seuls 7% qu’elle s’améliore.
En termes d’âge, les 65 ans et plus sont les plus convaincus d’une stabilité de la situation (61%), et d’un point de vue socio-professionnelle les cadres (67%).
L’aggravation de la situation sanitaire est particulièrement ressentie :
- Dans les zones rurales (50%, contre 30%-38% dans les autres catégories d’agglomération)
- Chez les Français qui ont des difficultés à boucler leurs fins de mois (44%, contre 35% qui ont des facilités)
- Par les femmes (44%, contre 32% chez les hommes)
Politiquement, deux électeurs sur trois d’Emmanuel Macron du 1er tour (67%) et de François Fillon (67%) estiment que l’épidémie est actuellement stable en France, ainsi qu’une majorité relative des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (49%) et de Benoît Hamon (49%). En revanche, pour la majorité des électeurs de Marine Le Pen (53%), la situation s’aggrave.
Pourtant, la perspective d’un nouveau confinement s’éloigne aux yeux des Français
48% (-20 points en une semaine, -35 points en deux semaines), des Français pensent qu’il y aura un troisième confinement dans les prochaines semaines, dont 38% (-12) probablement et 10% (-8) certainement.
A l’inverse, 51% (+19) n’anticipent pas de nouveau confinement, dont 45% (+18) probablement pas et 6% (+1) certainement pas.
Alors que la plupart des Français (83%) s’attendaient à revivre une période de confinement il y a encore deux semaines, le pronostic d’un nouveau confinement a considérablement chuté.
Le pronostic d’un troisième confinement baisse très nettement au sein de toutes les catégories de population.
D’un point de vue socio-économique, le perspective d’un 3ème confinement est en forte baisse chez les cadres (40%, -30) et les professions intermédiaires (43%, -27). En revanche, une courte majorité des catégories populaires s’attend toujours à un reconfinement dans les prochaines semaines malgré une baisse (53%, -19).
En termes d’âge, l’anticipation d’un reconfinement reste présente chez les plus jeunes (59% chez les 18-24 ans) et diminue avec l’âge (jusqu’à 41% chez les 65 ans et plus), avec notamment de fortes baisses chez les 25-34 ans (51%, -27) et les 35-49 ans (49%, -23).
Politiquement, seuls les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (53%, -21) et de Marine Le Pen (57%, -12) s’attendent majoritairement à un reconfinement. Cette opinion devient minoritaire chez les électeurs d’Emmanuel Macron (40%, -17) et de François Fillon (39%, -24). Les électeurs de Benoit Hamon sont maintenant partagés (48%, -24).
Les Français ne s’attendent pas à retrouver une « vie normale » avant longtemps
Invités à évaluer le temps nécessaire pour retrouver une « vie normale » :
- Seul 1 Français sur 3 (31%) pense qu’il retrouvera une vie normale en 2021 (dont 8% avant l’été et 23% après)
- 30% des Français estiment qu’ils parviendront à retrouver une vie normale en 2022
- 17% pensent qu’ils retrouveront leur vie d’avant le virus après 2022
- Enfin, 1 Français sur 5 (22%) considère qu’il ne retrouvera jamais une vie normale
D’un point de vue socio-économique, les cadres sont légèrement plus optimistes de retrouver une vie normale d’ici la fin de l’année 2021 (47%, contre 25%-33% au sein des autres catégories socio-professionnelles).
Ce qui manque le plus : aller au restaurant, partir en voyage et partager un moment avec ses proches
Interrogés sur ce qui leur manque le plus en cette période de crise sanitaire, les Français répondent en premier lieu d’aller manger dans un restaurant (52%, dont 15% en 1er), devant partir en vacances, en voyage (41%, dont 13%). Des activités citées au sein de toutes les catégories de Français.
Derrière ce duo, les Français souhaitent revoir leurs proches :
- Partager un moment avec vos amis (35%, dont 11%)
- Serrer dans vos bras les personnes que vous aimez (31%, dont 18%). Un manque particulièrement exprimé par les 65 ans et plus (51%)
- Partager un moment avec vos parents, vos enfants, un membre de votre famille (31%, dont 13%), également exprimée par les 65 ans et plus (45%)
Près d’1 Français sur 4 souhaite pouvoir retourner au théâtre, cinéma, concert ou musée (23%), et particulièrement les habitants de l’agglomération parisienne (34%)
Entre 1 et 2 Français sur 10 expriment le souhait de :
- Faire une soirée ou la fête le soir (17%), un souhait particulièrement évoqué par les 18-24 ans (30%) et les 25-34 ans (23%)
- Faire du sport que ce soit collectif ou en salle (15%) et aller dans un bar (10%)
Moins d’1 Français sur 10 veut de nouveau participer à la vie associative (8%), et reprendre le travail comme avant et revoir les collègues (7%). 5% disent que rien ne leur manque en particulier, mais qu’ils aimeraient simplement pouvoir faire ce qu’ils veulent sans trop de contrainte.
7 Français sur 10 favorables à la réouverture des musées, restaurants, cinémas et théâtres
Amenés à se prononcer sur la situation de différents établissements fermés administrativement en raison de la crise sanitaire, une majorité de Français estime qu’il faut rouvrir, pour éviter de dégrader davantage leur situation économique et parce que la vie doit reprendre normalement les musées (74%), les restaurants (72%), les cinémas et théâtres (71%). Pour l’ensemble de ces lieux, la réouverture est une opinion majoritaire au sein de toutes les catégories de la population. La réouverture des musées est particulièrement souhaitée par les 65 ans et plus (83%).
Une courte majorité de Français souhaite la réouverture des salles de sports (55%).
Les Français sont en revanche partagés sur les bars, si 49% considèrent qu’ils doivent rouvrir, 50% estiment qu’il faut les laisser fermer pour l’instant pour éviter d’aggraver l’épidémie. La réouverture des bars est particulièrement approuvée par les catégories populaires (58%) et au sein des communes rurales (56%).
Enfin, une majorité de Français préfère que les stades (57%) et les centres commerciaux de plus de 20 000m² (57%) demeurent fermés. A noter que, concernant les centre commerciaux, une majorité des 25-34 ans souhaite leur réouverture (57%).
A titre de comparaison, par rapport au 18 novembre (2ème confinement), le souhait de réouverture des restaurants, des salles de sport, des bars et des stades est nettement supérieur (+11 à +16).
La plupart des Français n’arrivent pas à initier ou à aller au bout de leurs projets
43% des Français disent que leur vie est assez contrainte par la crise mais essaient quand même de prévoir des projets pour l’avenir, 39% vivent au jour le jour car la crise les empêche de se projeter dans l’avenir. Seuls 17% des Français parviennent à avancer et à mener des projets « comme si de rien était » malgré les contraintes et restrictions liées à la crise.
Cette impossibilité ou difficulté à réaliser des projets traverse l’ensemble des catégories de la population.
D’un point de vue socio-économique, les cadres (51%) et professions intermédiaires (48%) essaient un peu plus de prévoir des projets pour l’avenir que les Français issus des catégories populaires (37%).
La défiance sur la capacité de l’état à vacciner tous les adultes d’ici la fin de l’année reste élevée
68% (stable en une semaine) des Français estiment que l’Etat ne parviendra pas à tenir l’objectif de proposer le vaccin à tous les Français adultes d’ici la fin de l’été (22 septembre 2021), dont 49% (+1) probablement pas et 19% (-1) certainement pas. A l’inverse, 31% (=) pensent que cet objectif sera atteint, dont 26% (+1) probablement et 5% (-1) certainement.
Politiquement, l’opinion selon laquelle l’Etat ne parviendra pas à atteindre cet objectif est majoritaire au sein de toutes les électorats, y compris cette semaines au sein des électeurs d’Emmanuel Macron (55%, +7). Les électeurs de Marine Le Pen restent les plus pessimistes, malgré une baisse importante (76%, -10). Entre les deux, les électeurs de Benoit Hamon sont 75% à estimer que l’Etat n’y arrivera pas, ceux de Jean-Luc Mélenchon 71% et de François Fillon 66%.
Pour la majorité Français au sein de toutes les catégories de population, l’Etat ne parviendra pas à vacciner tous les adultes d’ici la fin de l’été. Une opinion qui augmente avec l’âge : de 60% chez les 18-24 ans à 73% chez les 65 ans et plus.
Des Français maintenant partagés sur le « passeport vaccinal »
52% (-6 en un mois) des Français sont opposés à la mise en place d’un « passeport vaccinal », dont 29% (-7) très opposés et 23% (+1) assez opposés. A l’inverse, 48% (+6) y sont favorables, dont 19% (+3) très favorables et 29% (+3) assez favorables.
Politiquement, l’approbation à la mise en place un « passeport vaccinal » est majoritaire au sein des électeurs de François Fillon (65%, +11) et d’Emmanuel Macron (61%, =). Les électeurs de Benoît Hamon sont partagés (49%, +14). Malgré une nette progression, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (42%, +7) et de Marine Le Pen (42%, +6) ne sont qu’une minorité à approuver ce dispositif.
En termes d’âge, l’assentiment au « passeport vaccinal » est majoritaire chez les 65 ans et plus (59%, +6), et minoritaire au sein des autres tranches d’âge, malgré des hausses : 47% (+7) 35-49 ans, 46% (+3) 50-64 ans, 43% (+8) 18-24 ans, et 37% (+8) 25-34 ans.
D’un point de vue socio-professionnel, le « passeport vaccinal » est approuvé par une courte majorité des cadres (54%, -1), mais il reste rejeté par les professions intermédiaires (43%, -1) et par les catégories populaires malgré une forte hausse (41%, +11).
Géographiquement, le passeport vaccinal est particulièrement approuvé à la faveur d’une forte hausse au sein de l’agglomération parisienne (61%, +19).
Télécharger le rapport : Les Français et l’épidémie de Covid-19 – Vague 31