3 Français sur 4 s’attendent à une prolongation des mesures de restrictions au-delà des 4 semaines annoncées

Vacances de printemps : 70% des Français n’avaient pas prévu de partir, 23% ont renoncé, et 6% pensent maintenir leurs projets de départ

70% des Français n’avaient pas prévu de partir en vacances, 23% avaient prévu de partir mais ont renoncé, et 6% prévoient de partir en vacances et pensent ne pas changer de projet. Parmi les Français qui avaient prévu de partir en vacances, 79% ont renoncé et 21% pensent ne pas changer leurs projets.

Les cadres (50%) et les parents (36%, contre 26% des non-parents) sont plus nombreux à avoir prévu des vacances.
Parmi les Français qui avaient prévu de partir en vacances, près d’un quart des 25-64 ans (23%-25%) pensent maintenir leurs projets, contre 12% des 65 ans et plus. Il n’y a en revanche aucun distinction entre les parents qui avaient prévu des vacances (79% ont renoncé) et les non-parents (80%), ni entre les cadres (82%) et les autres catégories (77%-78%).

1 Français sur 5 déclare qu’il ne respectera pas la limite des 10km

19% des Français déclarent qu’ils ne respecteront pas l’interdiction de se déplacer au-delà de 10km de leur domicile au cours des 4 prochaines semaines. A l’inverse, 80% déclarent qu’ils respecteront cette limite.

33% des 18-24 ans et 24% des 25-34 ans déclarent qu’ils ne respecteront pas cette règle, une proportion qui diminue avec l’âge (jusqu’à 9% chez les 65 ans et plus). Une intention également plus forte chez les hommes (24%) que les femmes (15%).

3 Français sur 4 s’attendent à une prolongation des mesures de restrictions au-delà des 4 semaines annoncées

Concernant les mesures de restriction annoncées par Emmanuel Macron mercredi dernier qui s’appliqueront sur l’ensemble du territoire métropolitain, 75% des Français pensent qu’elles seront prolongées au-delà des 4 semaines prévues. A l’inverse, 24% pensent qu’elles seront levées dans 4 semaines.

Ce pronostic est partagé par près de 3 individus sur 4 au sein de l’ensemble des catégories de population et électorats.

2 Français sur 3 ne croient pas à une réouverture de certains lieux de culture et des terrasses dès la mi-mai

68% des Français s’attendent à ce que la réouverture de certains lieux de culture avec des règles strictes et des terrasses (sous conditions) annoncée par Emmanuel Macron mercredi dernier n’ait pas lieu mi-mai mais soit reportée à plus tard.

A l’inverse, 31% anticipent cette réouverture à partir de la mi-mai.

Le scepticisme est majoritaire au sein de toutes les catégories de population. Les 65 ans et plus sont légèrement moins pessimistes (63% reportée) que les autres tranches d’âge (66%-73%).

Politiquement, une majorité de Français au sein de tous les électorats s’attend à un report. Les plus pessimistes sont les électeurs de Marine Le Pen (76%), les moins pessimistes ceux d’Emmanuel Macron (58%).

Pour une majorité de Français, les mesures annoncées manquent d’efficacité, de cohérence, d’équité et de clarté, mais prennent plutôt en compte les enjeux économiques

A l’égard des mesures annoncées mercredi dernier par Emmanuel Macron pour freiner l’épidémie de Covid-19, une majorité de Français considère qu’elles :

  • Ne sont pas efficaces pour lutter contre l’épidémie (68%)
  • Ne sont pas cohérentes (67%)
  • Ne sont pas justes (63%)
  • Ne prennent pas en compte le bien-être psychologique et physique des Français (61%)
  • Ne sont pas simples à comprendre (59%)

La proportion de Français critiques est majoritaire au sein de toutes les catégories de populations et électorats, à l’exception des électeurs d’Emmanuel Macron (38% à 40% selon les items).

Concernant le bien-être physique et psychologique, les cadres (53% oui, 47% non) et les 18-24 ans (47% oui, 53% non) sont plus partagés.

Par rapport à notre enquête du 24 mars, soit après l’instauration de ces mesures dans 16 départements, les Français se montrent légèrement moins critiques sur le manque de cohérence (-7 points), de clarté (-6), et d’efficacité (-5). En revanche, leur opinion reste identique sur la prise en compte du bien-être des Français et leur équité (« justes »).

En revanche, une courte majorité de Français estime qu’elles prennent en compte les enjeux économiques (52% oui, 47% non).

Politiquement, près de 3 électeurs sur 4 d’Emmanuel Macron (76% oui) et de 6 électeurs sur 10 de Jean-Luc Mélenchon (59%) et de Benoît Hamon (59%) estiment que ces mesures prennent en compte les enjeux économiques.
Les électeurs de François Fillon sont partagés (50% oui, 48% non), ceux de Marine Le Pen majoritairement critiques (37% oui, 62% non).

Le scepticisme sur la capacité de l’Etat à vacciner tous les adultes d’ici la fin de l’été recule à nouveau mais reste majoritaire

64% (-6 points en deux semaine, -13 points en trois semaines) des Français estiment que l’Etat ne parviendra pas à tenir l’objectif de proposer le vaccin à tous les Français adultes qui le souhaitent d’ici la fin de l’été (22 septembre 2021), dont 44% (-2) probablement pas et 20% (-4) certainement pas, un niveau de scepticisme au plus bas depuis le 10 février.

A l’inverse, 35% (+6) pensent que cet objectif sera atteint, dont 30% (+5) probablement et 5% (+1) certainement.

Le scepticisme baisse chez les 25-34 ans (61%, -13), les 18-24 ans (57%, -10), les cadres (44%, -27), les hommes (59%, -10), et politiquement chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (68%, -14) et d’Emmanuel Macron (39%, -14).

Malgré cette tendance à la baisse, la défiance reste majoritaire au sein de toutes les catégories de population et électorats (sauf celui d’Emmanuel Macron), et est particulièrement élevée chez les 35-49 ans (70%), les femmes (70%), les catégories populaires (68%), les professions intermédiaires (69%) et les électeurs de Marine Le Pen (76%).

L’acceptation du vaccin progresse et atteint près de 6 Français sur 10

L’acceptation du vaccin concerne 59% (+4 points en deux semaines) des Français : 43% ont l’intention de se faire vacciner dans les prochains mois, dont 24% certainement et 19% probablement, et 16% déclarent avoir déjà reçu au moins une dose du vaccin. A l’inverse, 29% (-3) n’ont pas l’intention de se faire vacciner, dont 18% certainement pas et 11% probablement pas. 12% (=) hésitent et déclarent ne pas encore savoir.

L’acceptation du vaccin progresse fortement en deux semaines au sein de deux populations plutôt réticentes à la vaccination depuis le début de notre suivi mi-septembre : les 25-34 ans (43%, +15) où la part d’acceptation dépasse pour la première fois celle des réticents (42%), et les électeurs de Marine Le Pen (54%, +18).

Au-delà de ces évolutions, les populations les plus enclines à la vaccination demeurent les 65 ans et plus (81%), les 50-64 ans (65%), les cadres (65%) et professions intermédiaires (62%), les électeurs d’Emmanuel Macron (83%) et de François Fillon (78%). Les populations qui adhèrent le moins à la vaccination sont les moins de 50 ans (40%-48%), les catégories populaires (44%) et les abstentionnistes (45%).

La confiance en l’exécutif pour lutter efficacement contre l’épidémie progresse mais reste à un faible niveau (35%, +3)

35% (+3 points en une semaine) des Français déclarent faire confiance à l’exécutif pour lutter efficacement contre l’épidémie de Covid-19, dont 7% (+1) tout à fait confiance et 28% (+2) plutôt confiance. A l’inverse, 65% (-3) des Français ne font pas confiance, dont 38% (+2) pas vraiment confiance et 27% (-5) pas confiance du tout.
Si la
confiance en l’exécutif progresse légèrement après avoir atteint son niveau le plus bas il y a deux semaines (31%), elle se situe toujours dans une moyenne basse depuis le début de la crise du Covid-19.

La confiance en l’exécutif augmente légèrement au sein de tous les électorats : 69% (+6) des électeurs d’Emmanuel Macron font confiance, 42% (+2) de François Fillon, 30% (+6) Benoît Hamon, 26% (+6) Jean-Luc Mélenchon et 20% (+8) Marine Le Pen.

En termes d’âge, le niveau de confiance en l’exécutif pour lutter efficacement contre l’épidémie progresse chez les 25-34 ans (40%, +15) mais baisse chez les 65 ans et plus (33%, -8).

D’un point de vue socio-professionnel, la confiance redevient majoritaire pour la première fois depuis le 13 janvier chez les cadres (54%, +11 en une semaine). Elle reste en revanche minoritaire malgré plusieurs hausses au sein des autres catégories : les professions intermédiaires (35%, +7), les employés (37%, +21) et les ouvriers (25%, -2).

Télécharger le rapport : Les Français et l’épidémie de Covid-19 – Vague 37