A un mois des élections européennes, les listes LREM/MoDem (22,5%) et Rassemblement National (21,5%) sont au coude-à-coude. La liste LR est en hausse à 15,5% (+1,5). A gauche, l’écart reste faible entre les listes EELV (9%) et LFI (8%).
A un mois des élections européennes, les listes* LREM/MoDem et du Rassemblement National obtiendrait respectivement 22,5% et 21,5% des intentions de vote exprimées (dans l’hypothèse sans liste « gilets jaunes »).
Derrière le duo de tête, la liste LR est en hausse à 15.5%, notamment grâce à une mobilisation plus forte des anciens électeurs de François Fillon en faveur de cette liste.
La liste EELV est créditée de 9% des intentions de vote, légèrement devant la liste de la France Insoumise (8%).
La liste PS/Place Publique/Nouvelle Donne, en baisse, est créditée de 4% des intentions de vote (-2), au même niveau que Génération.s (4%). La liste PCF obtient 1,5%.
La liste Debout la France obtient 4%, et la liste UDI 3,5%.
Dans l’hypothèse d’une liste « gilets jaunes », celle-ci est mesurée à 2% et impacte peu le score des autres listes.
*Les listes ont été présentées avec le nom du parti ou mouvement politique et la tête de liste, sauf pour la liste « gilets jaunes ».
Sûreté du choix : si les listes du RN, de LREM/MoDem et de LR bénéficient d’un socle électoral assez solide, celui des listes de gauche est beaucoup plus volatil.
Les électeurs qui apparaissent les plus sûrs de leur choix de vote sont les potentiels électeurs des listes du Rassemblement National (79%), des Républicains (76%) et de LREM/MoDem (74%).
En revanche, à gauche, l’indécision et la volatilité des électeurs est nettement plus forte : seuls 63% des électeurs potentiels de la liste LFI, 56% de ceux du PS/Place Publique, 51% d’EELV et 47% de ceux de Génération.s sont sûrs de leur choix.
Raisons du vote : à un moins du scrutin et quelques jours après la conclusion du « grand débat national », les enjeux nationaux prennent le dessus sur les enjeux européens
40% des électeurs potentiels affirment faire leur choix avant tout sur des enjeux de politique nationale : 32% pour exprimer leur mécontentement à l’égard de la politique de l’exécutif (notamment chez les électeurs LFI, PS et RN) et 8% leur soutien (notamment chez les électeurs LREM/MoDem).
En revanche, les enjeux européens sont le premier levier de motivation du vote pour 27% des électeurs : ils se partagent entre 14% souhaitant exprimer leur attachement à l’UE (notamment chez les électeurs LREM/MoDem, et dans une moindre mesure EELV, LR et PS), et 13% leur mécontentement (notamment chez les électeurs du RN).
Enfin, 26% s’inscrivent dans une logique de vote qui ne dépend ni d’enjeux européens ni nationaux, mais avant tout d’une adhésion aux idées défendues par la liste choisie. C’est particulièrement le cas des électeurs EELV et LR.
Hormis Benoît Hamon, Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan, les têtes de liste pâtissent d’une faible notoriété.
Ian Brossat apparaît le moins connu (seuls 34% en ont une opinion, le reste n’exprimant pas d’opinion), suivi par Jean-Christophe Lagarde (42%), François-Xavier Bellamy (42%), Jordan Bardella (43%), Raphaël Glucksmann (44%), Yannick Jadot (44%), François Asselineau (46%) et Manon Aubry (46%). Les scores sont à peine meilleurs pour Nathalie Arthaud (52%) et Nathalie Loiseau (53%).
En revanche, les plus connus sont Nicolas-Dupont-Aignan (69%), Benoît Hamon (67%) et Florian Philippot (64%).
En revanche, en termes d’image, ce dernier est le candidat le plus clivant (50% en ont une image négative contre 14% une image positive), devant Nicolas Dupont-Aignan (47% contre 22%) et François Asselineau (36% contre 10%).
A l’inverse, Yannick Jadot (17% d’image positive contre 27% d’image négative), François-Xavier Bellamy (16% contre 26%), Raphaël Glucksmann (16% contre 28%), Jordan Bardella (15% contre 28%) et Manon Aubry (16% contre 30%) ont un solde plus équilibré entre le taux d’image positive et d’image négative. Leur notoriété étant assez faible, ils apparaissent donc moins clivant.
La proposition d’Emmanuel Macron de réduire le nombre de pays de l’espace Schengen est plutôt bien accueillie par l’opinion publique.
68% des Français se disent favorable à une réduction du nombre de pays dans l’espace Schengen, proposition faite par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse suite à son constat d’échec de son fonctionnement actuel.
L’accueil est favorable auprès d’une très large majorité des électeurs potentiels de LREM/MoDem (86%), du Rassemblement National (83%) et de LR (82%). En revanche, il est plus nuancé auprès des électeurs du PS/Place Publique (64%), d’EELV (59%) et de LFI (49%).
A noter que les jeunes de 18-24 ans sont très partagés (49% favorables, 50% opposés).
Télécharger ici : Sondage ELABE pour BFMTV / Les Français et l’élection européenne
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