A un an des élections européennes, la liste LREM/MoDem est en tête des intentions de vote (24%), devant le Front National (19,5%)
Près d’un an avant les élections européennes qui auront lieu fin mai 2019*, la liste LREM/MoDem est créditée de 24% des intentions de vote, devant le Front National à 19,5%.
La liste Les Républicains obtient 15%, devant la France Insoumise à 10%.
Europe Ecologie-Les Verts est crédité de 8%, alors que la liste du Parti Socialiste obtient 6%, juste devant Debout la France (5,5%).
Les autres listes obtiennent 2% ou moins des intentions de vote.
A noter qu’à ce stade, seuls 33% des inscrits se déclarent tout à fait certain d’aller voter (note 10) à l’élection européenne. 29% se positionnent sur les notes 8 et 9, soit une probabilité élevée de participation.
Dans le détail, la liste LREM/MoDem obtient ses meilleurs scores auprès des plus âgés (65 ans et plus) et des cadres : respectivement 33% et 35% des intentions de vote.
A l’inverse, le FN obtient ses meilleurs scores auprès des plus jeunes (27% auprès des 18-24 ans), des tranches d’âge intermédiaires (22% chez les 35-49 ans et 24% chez les 50-64 ans), ainsi qu’auprès des classes populaires (37%).
La liste Les Républicains obtient quant à elle ses meilleurs scores auprès des plus âgés : 23% chez les personnes âgées de 65 ans et plus.
*Les listes ont été présentées uniquement avec le nom du parti ou mouvement politique, et sans tête de liste potentielle ou leader de chaque parti.
7 Français sur 10 sont favorables au principe d’une Union Européenne
70% des Français sont favorables au principe d’une union entre plusieurs pays européens mettant en œuvre des politiques communes, dont 52% assez favorables et 18% très favorables. A l’inverse, 3 Français sur 10 (30%) y sont opposés, dont 20% assez opposés et 10% très opposés.
Cet assentiment diffère selon le segment politique :
- Les électeurs du premier tour de l’élection présidentielle les plus favorables sont ceux de Benoît Hamon et d’Emmanuel Macron (88% d’avis favorables), ainsi que ceux de François Fillon (85%).
- Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et les abstentionnistes sont majoritairement favorables, mais de façon moins nette (67% et 65%).
- Les électeurs de Marine Le Pen sont quant à eux très partagés sur cette question : 44% d’avis favorables et 56% d’avis opposés.
Les classes aisées sont majoritairement favorables à ce principe d’union (85% d’avis favorables), et dans une moindre mesure les classes moyennes (71%). A l’inverse, les classes populaires sont plus partagées (59%).
Des divergences générationnelles sont également à noter : les plus jeunes et les plus âgés apparaissent comme les plus favorables. En effet, 79% des jeunes de 18-24 ans y sont favorables ainsi que 78% des 65 ans et plus. Les tranches d’âges intermédiaires (25-34 ans, 35-49 ans et 50-64 ans) oscillent entre 58% et 75% d’avis favorables.
Mais plus de 7 Français sur 10 ne sont pas satisfaits de l’organisation et du fonctionnement actuels de l’Union européenne
Si 70% de Français sont favorables au principe d’une union de pays européens, l’organisation et le fonctionnement actuel de l’Union Européenne sont insatisfaisants pour un large majorité.
72% des Français déclarent ne pas en être satisfait (dont 50% pas vraiment satisfait et 22% pas du tout satisfait). A l’inverse, 28% des Français disent être satisfaits (mais seulement 2% très satisfaits et 26% assez satisfaits).
- Très favorables au principe d’une union européenne, les électeurs de B. Hamon sont très partagés sur le fonctionnement actuel de l’UE (51% sont satisfaits, mais seulement 2% très satisfait). Les électeurs d’E. Macron sont eux aussi assez partagés (58% d’avis négatifs pour 42% d’avis positifs). Les électeurs de F. Fillon sont majoritairement insatisfaits (71% pas satisfaits).
- Plutôt favorables au principe d’une union politique, les abstentionnistes et électeurs de J-L Mélenchon sont eux aussi majoritairement insatisfaits (75% et 71% d’avis négatifs).
- Partagés sur le principe d’union, une très large majorité des électeurs de M. Le Pen ne sont pas satisfaits de l’UE telle qu’elle fonctionne actuellement (85% d’avis négatifs).
Malgré un avis très partagés, les plus jeunes apparaissent les plus satisfaits, comparativement aux autres tranches d’âge : les Français âgés de 18 à 24 ans sont partagés sur le fonctionnement actuel de l’UE, 49% d’entre eux déclarent en être satisfaits contre 49% pas satisfaits. L’insatisfaction augmente ensuite avec l’âge des répondants : 59% auprès des 25-34 ans, 73% chez les 35-49 ans, 79% chez les 50-64 ans et 78% chez les personnes âgées de 65 ans et plus.
Libre circulation des personnes dans l’espace Schengen : les Français sont partagés
52% déclarent être favorables à l’espace Schengen (c’est à dire un espace unique en termes de voyages internationaux et de contrôles frontaliers, où le franchissement des frontières intérieures s’effectue librement, sans passeport, sans contrôle), dont 35% assez favorables et 17% très favorables.
A l’inverse, 47% y sont opposés, dont 27% assez opposés et 20% très opposés.
Cette question politique est le lieu de divergences selon l’électorat :
- Sont majoritairement favorables à l’espace Schengen les électeurs de B. Hamon (78% d’avis positifs), d’E. Macron (75%) et de J-L Mélenchon (63%).
- Les électeurs de F. Fillon et les abstentionnistes sont très partagés (52% et 45% d’avis positifs).
- Les électeurs de M. Le Pen sont nettement opposés à l’espace Schengen (75% d’avis défavorables).
D’un point de vue des classes sociales, les cadres sont majoritairement favorables à l’espace Schengen (73% d’avis favorables) alors qu’une courte majorité des classes populaires y est opposé (54% d’avis opposés).
De plus, l’assentiment de la libre circulation des personnes dans l’espace Schengen décroit avec l’âge : si 65% des 18-24 ans et 67% des 25-34 ans y sont favorables, ils ne sont plus « que » 50% auprès des 35-49 ans, 47% auprès des 50-64 ans et 46% auprès des 65 ans et plus.
Sortie de l’euro : près de 7 Français sur 10 y sont opposés
68% des Français déclarent être opposés à la sortie de l’euro, dont 37% très opposés. A l’inverse, 32% des Français y sont favorables, dont seulement 12% très favorables.
La plupart des segments politiques est majoritairement opposée à la sortie de l’euro : 89% des électeurs de F. Fillon et d’E. Macron, de 84% de ceux de B. Hamon, 69% de ceux de J-L Mélenchon, ainsi que 61% des abstentionnistes.
Seuls les électeurs de M. Le Pen sont majoritairement favorables à une sortie de l’euro (63% favorables contre 37% opposés).
Les classes populaires sont partagées sur cette question, 46% sont favorables à une sortie de l’euro et 54% opposées, alors que les classes aisées sont majoritairement opposées à une sortie de la monnaie commune (75% opposés contre 24% favorables) .
Toutes les générations sont opposées à une sortie de l’euro, mais c’est auprès des 65 ans et plus que l’opposition est la plus forte (82% d’avis opposés, dont 52% très opposés).
Plus de 6 Français sur 10 ne croient pas en la capacité d’Emmanuel Macron à faire évoluer significativement le fonctionnement et l’orientation politique de l’UE
Amenés à se prononcer sur la capacité du chef de l’Etat à agir et obtenir des résultats à l’échelon européen, 61% des Français estiment qu’Emmanuel Macron n’arrivera pas à faire bouger les lignes, dont 41% pas vraiment et 20% pas du tout. A l’inverse 38% des Français sont plus optimistes et déclarent qu’il y arrivera, dont 32% plutôt et seulement 6% tout à fait.
- Ses électeurs du 1ertour sont très largement optimistes sur sa capacité à faire évoluer les politiques de l’UE (77% d’avis positifs).
- Les électeurs de F. Fillon (54% oui et 45% non) et de B. Hamon sont beaucoup plus partagés (45% oui et 55% non).
- Majoritairement pessimistes, les abstentionnistes (29% oui et 71% non), les électeurs de J-L Mélenchon (19% oui et 80% non) et ceux de M. Le Pen (17% oui et 81% non) considèrent qu’Emmanuel Macron sera impuissant pour agir au niveau européen.
Sur cette capacité du Président de la République à faire évoluer significativement le fonctionnement et l’organisation politique de l’UE, les cadres sont partagés (53% oui contre 47% non), les classes populaires sont majoritairement pessimistes (28% oui et 71% non).