Les Français et Didier Raoult : une image plutôt positive

4 Français sur 10 ont une bonne image de Didier Raoult, un tiers ne se prononce pas

39% des Français disent avoir une image positive de Didier Raoult, dont 27% une image plutôt positive et 12% une image très positive. A l’inverse, 27% ont une image négative dont 17% une image plutôt négative et 10% une image très négative. 34% des Français n’ont pas d’opinion à l’égard de l’infectiologue.

L’image de Didier Raoult est plus positive auprès des 65 ans et plus (46% image positive – 25% image négative – 29% sans opinion), des ouvriers (43% – 19% – 38%) et surtout des résidents de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (60% – 23% – 17%). Politiquement, ce sont les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (45% – 19% – 36%), de Marine Le Pen (46% – 22% – 32%) et de François Fillon (47% – 29% – 24%) qui en ont la meilleure opinion.

A l’inverse, Didier Raoult est créditée d’une image plus négative qu’auprès de la moyenne des Français chez les cadres (40% image positive – 38% image négative – 22% sans opinion) et, politiquement, chez les électeurs d’Emmanuel Macron (33% – 44% – 23%) et de Benoît Hamon (30% – 38% – 32%).

Didier Raoult connaît un déficit de notoriété auprès des habitants du quart nord-est (41% sans opinion), des 18-24 ans (40%) et des abstentionnistes (44%).

Dans le détail, Didier Raoult est perçu comme une personnalité plutôt courageuse (56% s’applique bien, contre 18% s’applique mal), plutôt crédible (46% contre 30%), obtenant des résultats (44%, contre 24%). Le professeur marseillais n’inquiète qu’un quart des Français (24% s’applique bien, contre 46% s’applique mal).

Mais une majorité relative de Français estime qu’il veut faire parler de lui (47% s’applique bien, contre 27% s’applique mal). Ils sont partagés quant à sa sympathie (40%, contre 32%), et il n’inspire confiance qu’à une partie des Français (39% s’applique bien, contre 35% s’applique mal). Il est également perçu comme quelqu’un de plutôt arrogant (37%, contre 36%), et relativement peu proche des préoccupations des Français (36% proche, contre 32% pas proche).

A noter qu’entre 24% et 32% des Français selon les traits d’image ne se prononcent pas.

De manière générale, les clivages observés vis-à-vis de l’image globale de Didier Raoult se retrouvent dans les traits d’image détaillés. A titre d’exemple, 61% des électeurs d’Emmanuel Macron considèrent qu’il veut faire parler de lui, contre 40% des électeurs de Marine Le Pen. A noter toutefois que le courage est une qualité qui lui est reconnue par la majorité des Français au sein de toutes les catégories de population.

 

Rôle et action de Didier Raoult pendant la crise : un rôle positif pour un tiers des Français, négatif pour un quart. 43% n’ont pas d’avis

Interrogés sur le rôle et l’action de Didier Raoult pendant la crise, 43% des Français ne savent pas ou ne connaissent pas suffisamment Didier Raoult pour se prononcer, 32% considèrent qu’il a eu plus d’effets positifs que négatifs et 25% plus d’effets négatifs.

L’action négative de Didier Raoult est plutôt mise en avant par les cadres (32% effets positifs – 42% effets négatifs – 26% sans opinion) et les électeurs d’Emmanuel Macron (22% – 48% – 30%).

Les ouvriers (38% – 13% – 49%), les électeurs de Marine Le Pen (38% – 14% – 48%) et de Jean-Luc Mélenchon (39% – 15% – 46%) ont une regard plus positif sur le rôle et l’action de Didier Raoult pendant cette crise.

Pour la grande majorité des Français, nous n’en avons pas trop fait face au virus : les mesures étaient adaptées (45%) voire insuffisantes (43%)

Concernant la crise du coronavirus, 45% des Français estiment que les mesures prises et notamment le confinement étaient adaptées au vu de la situation sanitaire. Pour 43% elles ont été insuffisantes au regard de la gravité de l’épidémie. Seuls 11% des Français considèrent qu’on en a trop fait et que ce virus n’est en définitive pas plus grave qu’un autre.

La juste proportion des mesures prises pendant cette période de crise sanitaire est particulièrement reconnue par les 18-24 ans (55%, contre 33% pas assez et 11% trop), les cadres (55%, contre 31% pas assez et 14% trop) et les électeurs d’Emmanuel Macron (72%, contre 20% pas assez et 7% trop).

L’insuffisance des mesures est mise en avant par les Français se trouvant dans une situation financière très tendue (61%, contre 27% adaptées et 10% trop), et par les électeurs de Marine Le Pen (59%, contre 26% adaptées et 15% trop).

A noter que 17% des Français vivant en milieu rural estiment qu’on en a trop fait.

Les avis divergents des médecins ne sont pas rassurants pour 6 Français sur 10 (59%)

Ces derniers mois, des médecins se sont régulièrement exprimés dans les médias, et ont parfois donné des avis différents sur la crise du coronavirus et notamment les traitements et mesures à prendre pour limiter l’épidémie. Pour 59% des Français ces avis différents créent avant tout de la confusion et ne sont pas rassurants. A l’inverse, 40% d’entre eux considèrent que cela est normal et que ces avis différents font partie des débats scientifiques.

La confusion engendrée par les différentes analyses et recommandations exprimées par des médecins dans les médias est particulièrement soulignée par les habitants des communes rurales (67%), les Français ayant un niveau de diplôme inférieur au bac (65%), les habitants du quart nord-est du pays (64%) et politiquement par les électeurs de M. Le Pen (72%).

Ces avis différents font partie du débat scientifique pour 51% des 18-24 ans, et 50% des électeurs d’Emmanuel Macron.

Les Français ont confiance dans les informations relayées par les professionnels de santé, mais peu par les médias. Les réseaux sociaux sont la cible d’une défiance plus forte que les médias traditionnels

A l’égard des informations véhiculées sur la crise sanitaire du coronavirus, une nette majorité des Français fait confiance à celles relayées par les professionnels de santé :

  • Les médecins (81% des Français font confiance, dont 18% tout à fait confiance)
  • Les chercheurs et scientifiques (77%, dont 17%)
  • Les organismes publics de santé (60%, dont 12%)

Une confiance majoritaire au sein de toutes les catégories de population et électorats. Mais un propos toutefois à nuancer car moins d’1 Français sur 5 leur font tout à fait confiance.

En revanche, seule une minorité de Français fait confiance aux informations relayées par les professionnels de l’information et par les membres du gouvernement :

  • La presse écrite (37% confiance, contre 63% pas confiance dont 19% pas confiance du tout)
  • Les membres du gouvernement (30% confiance, contre 70% pas confiance dont 35% pas confiance du tout)
  • Les médias audiovisuels (29% confiance, contre 71% pas confiance dont 27% pas confiance du tout)

La confiance envers ces acteurs est toutefois plutôt élevée chez les cadres (respectivement 55%, 45% et 42%) et les électeurs d’Emmanuel Macron (55%, 59% et 46%)

La défiance envers les réseaux sociaux est plus forte qu’à l’égard des médias traditionnels : seuls 14% des Français font confiance aux informations partagées sur les réseaux sociaux, contre 86% pas confiance dont 43% pas confiance du tout.

Une confiance minoritaire au sein de toutes les catégories de populations, mais qui est meilleure chez les plus jeunes Français : 31% des 18-24 ans font confiance aux réseaux sociaux, 23% des 25-34 ans, 14% des 35-49 ans et 8% des 50 ans et plus.

 

Téléchargez le rapport d’étude ici : Les Français face au coronavirus_vague16

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