Potentiel électoral : après l’annonce de sa candidature, Manuel Valls progresse nettement et se détache de ses concurrents annoncés ou potentiels à la primaire. L’ancien Premier ministre reste toutefois devancé par Emmanuel Macron.
A cinq mois du premier tour de la présidentielle, un tiers des personnes interrogées déclarent qu’elles pourraient voter pour Emmanuel Macron s’il est candidat au 1er tour de la présidentielle, soit 6 points de plus que la précédente mesure Elabe pour BFMTV réalisée les 18 et 19 octobre dernier.
Deux jours après l’annonce de sa candidature depuis Evry, Manuel Valls arrive en deuxième position. Son potentiel électoral s’élève désormais à 27%, soit 9 points de plus qu’en octobre.
Jean-Luc Mélenchon arrive quant à lui à la troisième position avec un potentiel électoral de 23%, suivi par Martine Aubry (20%) puis, dans un mouchoir de poche, Arnaud Montebourg (18%), Christine Taubira (17%) et Ségolène Royal (16%). Viennent ensuite Najat Vallaud-Belkacem (14%), Anne Hidalgo (13%), Marisol Touraine (8%) et enfin Vincent Peillon (5%).
Auprès des sympathisants de gauche, Manuel Valls obtient le meilleur score : 50% d’entre eux estiment qu’il est « tout à fait » ou « plutôt » probable qu’ils votent pour l’ancien Premier ministre à la prochaine élection présidentielle alors qu’ils étaient 36% à partager cet avis en octobre, soit une progression de 14 points. Il est suivi par Martine Aubry (43%), Jean-Luc Mélenchon (40%), Emmanuel Macron (40%) et Christiane Taubira (38%). Avec 32% de potentiel électoral auprès des sympathisants de la gauche, Arnaud Montebourg est devancé par Ségolène Royal (35%).
La logique est sensiblement la même auprès des seuls sympathisants socialistes : avec un potentiel électoral de 70%, la poussée de Manuel Valls est indiscutable (+27 points par rapport à la précédente mesure Elabe pour BFMTV). Martine Aubry arrive en deuxième position (47%), suivie par Emmanuel Macron (43%), puis Christiane Taubira (41%). Une nouvelle fois, Arnaud Montebourg (31%à est devancé par Ségolène Royal (39%), et Najat Vallaud-Belkacem (37%).
Auprès des sympathisants de la droite et du centre, Emmanuel Macron distance les autres personnalités de gauche avec un potentiel électoral non négligeable puisqu’il s’élève à 39%, contre 18% pour Manuel Valls et 11% pour Arnaud Montebourg.
Traits d’image : si Manuel Valls est fréquemment reconnu pour son dynamisme, Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron le surclassent sur la volonté de changement, la sympathie et la proximité. Les Français reconnaissent toutefois davantage à l’ancien Premier ministre les qualités nécessaires pour être Président.
Manuel Valls séduit avant tout par son dynamisme, qualité qui lui est reconnue par 64% des personnes interrogées. De même, une minorité non négligeable le juge honnête (42%) et près de quatre répondants sur dix estiment qu’il a les qualités nécessaires pour être Président de la République (39%) ou qu’il veut vraiment changer les choses (37%). Ils sont en revanche moins de trois sur dix à considérer que Manuel Valls est sympathique (29%) ou capable de rassembler la gauche (28%),
Emmanuel Macron enregistre fréquemment de meilleurs résultats. Jugé dynamique par une large majorité de répondants (68%), ceux-ci s’accordent majoritairement pour reconnaître sa volonté de changement (53%) et sa sympathie (53%). L’ancien ministre de l’Economie talonne Manuel Valls sur la présidentialité (36% estiment qu’il a les qualités nécessaires pour être Président contre 39% pour le candidat à la primaire socialiste), mais suscite le doute quant à sa capacité à rassembler la gauche (20% contre 28% pour Manuel Valls).
Quant à Arnaud Montebourg, il recueille de meilleurs résultats que Manuel Valls sur la sympathie (48% contre 29% pour Manuel Valls), la capacité à comprendre les gens comme soi (29% contre 24%) et dans une moindre mesure la volonté de vraiment changer les choses (40% contre 37%). Manuel Valls l’emporte en revanche sur son ancien ministre sur les qualités nécessaires pour être Président de la République (39% contre 23%).
Auprès des sympathisants de gauche, les réponses virent plus nettement à l’avantage de Manuel Valls. Outre son dynamisme (77%), Manuel Valls est majoritairement perçu comme honnête (61%) et disposant des qualités nécessaires pour être élu Président de la République (56%). Les sympathisants du Parti socialiste sont encore plus positifs à son égard puisqu’ils lui reconnaissent majoritairement les sept traits d’image proposés (entre 52% et 87%).
Emmanuel Macron est également mieux identifié auprès des sympathisants de gauche pour son dynamisme (72%), sa volonté de changer les choses (59%), son honnêteté (50%) et ses qualités pour être élu Président de la République (40%). Sa volonté de changement reste un point fort d’Emmanuel Macron auprès des sympathisants de gauche alors que la présidentialité est un atout différenciant pour Manuel Valls.
Les sympathisants de gauche sont également plus favorables à l’égard d’Arnaud Montebourg, mais toujours avec un degré d’intensité moindre que pour Manuel Valls et Emmanuel Macron (dynamisme 66%, sympathie 58%, honnêteté 54%, volonté de changer les chose 51% et présidentialité 29%). Ses scores sont sensiblement équivalents auprès des sympathisants socialistes.