Emmanuel Macron : sa bonne dynamique du printemps s’estompe
La baisse de confiance enregistrée le mois dernier à l’égard du président de la République se poursuit : 22% (-2 points en un mois, -4 points en deux mois) des Français interrogés par Elabe pour Les Echos lui accordent leur confiance pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Sa confiance retombe au niveau de février, et efface la forte progression observée après son allocution sur la guerre en Ukraine, et maintenue dans le contexte de guerre commerciale initiée par Donald Trump. À l’inverse, 70% des Français déclarent ne pas lui faire confiance (-1 point), dont 43% « pas du tout » (-4 points).
Politiquement, Emmanuel Macron recule surtout dans ses électorats de 1er tour (61%, -5 points en un mois, -12 points en 3 mois) et de 2nd tour (42%, -7 points en un mois, -11 points en deux mois), et auprès des abstentionnistes (15%, -6). Il reste à un niveau très faible auprès des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (13%, =) et de Marine le Pen (9%, +1).
Du point de vue socio-professionnel, sa cote recule chez les cadres après deux mois de progression (30%, -7), mais progresse légèrement chez les professions intermédiaires (25%, +5). Elle recule légèrement dans les autres catégories : 19% chez les catégories populaires (-2 points), et 20% chez les retraités (-3 points).
Déjà au plus bas, le Premier ministre enregistre à nouveau un record d’impopularité
La cote de confiance du Premier ministre se dégrade encore : à un niveau historiquement bas, seuls 14% des Français lui font confiance, soit le plus fort recul depuis sa nomination en janvier 2025 (-3 points). Dans le même temps, 75% ne lui font pas confiance (+3 points), dont 47% « pas du tout » (+2 points).
Après deux mois consécutifs de progression, il recule fortement auprès des électeurs de 1er tour d’Emmanuel Macron (32%, -14 points). Dans le même temps, il reste à un niveau très bas mais progresse légèrement auprès des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (14%, +6 points) et Marine Le Pen (11%, +4 points). Son niveau de confiance atteint son étiage auprès des abstentionnistes (7%, -4 points).
Sur le plan socio-démographique, la confiance se dégrade auprès des cadres (13%, -7 points, soit un recul comparable à celui d’Emmanuel Macron) et dans une moindre mesure des retraités (14%, -4 points). Elle reste stable auprès des professions intermédiaires (16%, =) et des catégories populaires (13%, -1 point).
Edouard Philippe recule et cède la tête du classement à Jordan Bardella
Pour la première fois depuis la création du baromètre, Jordan Bardella prend la tête du classement, avec 36% de bonne image (+1 point), bien qu’il n’atteigne pas son record d’août 2024 (39%).
Il devance Edouard Philippe (35%, -4 points) qui occupait la première place sans discontinuer depuis août 2020 à une exception, en septembre 2024, où Gabriel Attal le précédait d’1 point.
Marine Le Pen (33%, -1), Bruno Retailleau (32%, -1) et Gabriel Attal (31%, -1) conservent leur place dans le classement.
Gérald Darmanin (31%, +3 points) et Nicolas Sarkozy (25%, +3 points) progressent. Marion Maréchal se stabilise (26%).
Raphaël Glucksmann signe la plus forte hausse du mois et se classe 8ème (25%, +4 points), reprenant la place de première personnalité de gauche à François Hollande qui recule sensiblement (22%, -6 points). Olivier Faure est également en net repli ce mois-ci (14%, -5 points).
Sarah Knafo arrive en 22ème place (14%, +1 point depuis mars 2025), devant Clémentine Autain (11%, -5 points depuis juillet 2024), Jean-Noël Barrot (11%) et Agnès Pannier-Runacher (10%, stable depuis novembre 2024).
Auprès des électeurs de gauche, Raphaël Glucksmann reprend la tête du classement (45%, +8 points), après une forte baisse enregistrée en juin 2025. François Ruffin (44%, -2 points) et Fabien Roussel (43%, -1 point) complètent le podium. Après une forte progression ces 3 derniers mois, François Hollande, 1er le mois dernier, (34%, -15 points) chute à la 5ème place. Olivier Faure, deuxième le mois dernier après une forte progression de 10 points, enregistre un très fort recul ce mois-ci (24%, -23 points), chutant à la 10ème place. Jean-Luc Mélenchon se classe quatrième, gagnant une place dans le classement, malgré une baisse d’image positive ce mois-ci (34%, -6 points). Dominique de Villepin (30%, -1 point) et Edouard Philippe (30%, stable) sont les premières personnalités n’appartenant pas à la gauche. Avec 28%, Marine Tondelier est 8ème (-4 points) et Clémentine Autain 9ème (27%).
Auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, Edouard Philippe conserve la 1ère place malgré un repli (72%, -6 points) et retrouve son niveau d’avril 2025 (73%). Comparativement à leur forte baisse de juin, Gabriel Attal (69%, +5 points) et Gérald Darmanin (65%, +9 points) enregistrent une nette progression ce mois-ci. Bruno Retailleau (57%, +7 points) complète le peloton de tête. Elisabeth Borne obtient 44% (-5 points), et Yaël Braun-Pivet 42% (-2 points). Raphaël Glucksmann, 1er représentant de la gauche, monte à la 7ème place ce mois-ci (42%, +3 points). Les autres personnalités n’appartenant pas au camp présidentiel enregistrent les plus fortes baisses : Dominique de Villepin (33%, -13 points), François Hollande (29%, -7 points) et Olivier Faure (18%, -9 points).
Auprès des électeurs de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour, Marine Le Pen reste à un très haut niveau, en légère progression (90%, +2 points), devant Jordan Bardella, en hausse également (86%, +4 points). Plus loin, Marion Maréchal est quasiment stable (69%, +1 points). Bruno Retailleau (53%, +4 points) conserve la quatrième place. Les progressions les plus marquées ce mois-ci sont celles d’Éric Ciotti, en 5ème (50%, +6 points) et Éric Zemmour en 6ème (48%, +7 points).
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Télécharger le rapport : L’observatoire politique – Juin 2025