Les annonces faites au Congrès de Versailles bénéficient d’un large soutien de l’opinion publique.
Toutes les mesures testées dans notre enquête sont approuvées par neuf personnes sur dix environ. La possibilité de déchoir de sa nationalité un individu condamné pour terrorisme même s’il est né Français et dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité recueille 94% d’approbation, 78% des personnes interrogées allant jusqu’à répondre être « tout à fait favorable » à cette mesure. La révision de la Constitution pour créer un « régime civil d’état de crise » permettant de mettre en œuvre des mesures exceptionnellement pour garantir la sécurité nationale est la proposition qui recueille le score le plus contrasté avec toutefois 87% de personnes favorables. Les mesures annoncées par le Président de la République bénéficient donc toutes d’un large consensus au sein de l’opinion publique française, lequel transcende les clivages politiques traditionnels.
Pour autant, 54% des Français déclarent ne pas avoir confiance en François Hollande pour mener la lutte contre la menace terroriste.
A l’inverse 45% déclarent lui faire confiance suite aux attentats qui ont frappé la France le 13 novembre, soit un niveau sensiblement supérieur à sa cote de confiance enregistrée début novembre dans l’Observatoire politique Elabe pour Les Echos (24%). Cette question suscite un clivage politique très prononcé au sein de la population : 78% des sympathisants de gauche (dont 85% au Parti socialiste) affirment faire confiance à François Hollande contre seulement 31% parmi les sympathisants de la droite et centre (et seulement 19% chez les sympathisants LR), et 21% chez ceux du Front national.
Plus des trois quarts des Français se prononcent en faveur d’un gouvernement d’union nationale.
77% des personnes interrogées se déclarent en effet « tout à fait favorable » (28%) ou « plutôt favorable » (49%) à cette proposition. 22% expriment un avis opposé et 1% ne se prononcent pas. Le souhait d’un gouvernement d’union nationale se vérifie toutes tendances politiques confondues. Notons toutefois qu’il est exprimé avec davantage d’intensité par les sympathisants de la droite et du centre (81% contre 72% à gauche et 75% au Front national).