L’inquiétude vis-à-vis de la propagation du virus en forte baisse (57%, -10)
57% (-10 points depuis le 20 août) des Français se disent inquiets de la propagation du Covid-19 en France, dont 46% (-8) plutôt inquiets et 11% (-2) très inquiets. A l’inverse, 43% (+11) ne sont pas inquiets, dont 34% (+11) pas vraiment inquiets et 9% (=) pas du tout inquiets. A la faveur de cette forte baisse, l’inquiétude est à un des niveaux les plus bas enregistrés depuis le début de la crise sanitaire (similaire à celui atteint après le 1er confinement en juin 2020, à 56%).
L’inquiétude recule auprès de toutes les catégories de population, et de manière particulièrement forte chez les 65 ans et plus (59%, -20), les cadres (50%, -24), les professions intermédiaires (55%, -14), et chez les hommes (52%, -13 ; contre 60%, -8 chez les femmes).
Rentrée scolaire : une majorité de parents pas inquiète à l’idée de laisser leurs enfants aller à la crèche et dans les établissements scolaires (56%)
56% des parents d’enfants scolarisés ne sont pas inquiets à l’idée de laisser leur(s) enfant(s) aller à la crèche et dans les établissements scolaires, dont 36% pas vraiment inquiets et 20% pas du tout inquiets. A l’inverse, 44% sont inquiets, dont 38% plutôt inquiets et 6% très inquiets.
Au sein des parents d’enfants concernés par la rentrée scolaire, les femmes se disent plus inquiètes (50%) que les hommes (38%).
La situation s’est inversée par rapport à la rentrée de septembre 2020 où l’inquiétude était majoritaire (60% inquiets, contre 40% pas inquiets ; enquête ELABE/BFMTV réalisée les 25 et 26 août 2020), dans un contexte où l’inquiétude globale vis-à-vis de la propagation du virus en France était plus forte (74%, contre 57% aujourd’hui).
Les Français et les parents estiment que le protocole sanitaire prévu dans les établissements scolaires est plutôt adapté à la situation
Concernant le protocole sanitaire prévu pour la rentrée dans les établissements scolaires, 39% des Français estiment qu’il est adapté à la situation, 23% qu’il n’est pas assez strict, 15% trop strict, et 23% n’ont pas d’opinion.
Les parents d’enfants scolarisés (de la crèche au lycée) ont un point de vue assez similaire : 43% considèrent que le protocole est adapté à la situation, 22% qu’il est trop strict, 17% pas assez strict et 18% n’ont pas d’opinion.
Au sein de l’ensemble des Français, d’un point de vue politique :
- Une nette majorité des électeurs d’Emmanuel Macron (62% adapté à la situation) et une majorité relative de ceux de François Fillon (47%) et de Benoît Hamon (39%) estiment que le protocole est adapté
- Les électeurs de Marine Le Pen (31% adapté, 27% pas assez strict, 24% trop strict) et de Jean-Luc Mélenchon (29% adapté, 29% pas assez strict, 18% trop strict) sont plus partagés
L’opinion publique adhère à la vaccination obligatoire pour les soignants, les policiers, les enseignants et le grand public (adultes et adolescents)
3 Français sur 4 sont favorables à l’instauration d’une vaccination obligatoire pour :
- Les personnels soignants et non-soignants des hôpitaux, cliniques, maisons de retraite, établissements pour personnes handicapées et les personnes qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles (78% favorables, +2 points depuis le 13 juillet, dont 55% très favorables)
- Les policiers (75% favorables ; dont 46% très favorables)
- Les enseignants (74% favorables, dont 47% très favorables).
Et 2 Français sur 3 adhèrent à la vaccination obligatoire pour le grand public adultes et adolescents (67% favorables, +6 points depuis le 3 août ; dont 35% très favorables)
L’adhésion à la vaccination obligatoire pour ces 4 publics est nettement majoritaire au sein de toutes les catégories de population, à l’exception d’une obligation pour le grand public (adultes et adolescents) rejetée par une courte majorité de 25-34 ans (52% opposés) et d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon (51%).
Les plus favorables à la vaccination obligatoire sont les 65 ans et plus (81%-89% favorables selon les publics), les électeurs d’Emmanuel Macron (87%-93%), de François Fillon (76%-91%), de Benoît Hamon (83%-87%).
Les 25-34 ans (48%-64%) et les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (49%-61%) y sont les moins favorables.
A noter que les parents d’enfants scolarisés y sont un peu moins favorables que la moyenne des Français (67%). Cela s’explique avant tout par un effet d’âge, les parents d’enfants scolarisés appartiennent principalement aux tranches d’âge les moins favorables à la vaccination obligatoire (25-49 ans)
Les Français inquiets par la propagation du virus adhèrent plus fortement à la vaccination obligatoire (78%-86%) que les Français qui ne sont pas inquiets (53%-67%).
En termes d’évolutions, l’adhésion à la vaccination obligatoire pour les soignants progresse principalement chez les 25-34 ans (64%, +11) et les 18-24 ans (76%, +7), l’adhésion pour le grand public progresse quant à elle au sein de toutes les catégories de population. Seuls les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont significativement moins favorables que lors des mesures précédentes (61%, -11 soignants ; 49%, -6 grand public).
Télécharger le rapport : Les Français et l’épidémie de Covid-19 – Vague 44
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