Déconfinement, les envies des Français : aller au restaurant, partir en vacances et partager un moment avec leurs proches
Interrogés sur ce qu’ils auront envie de faire en priorité lorsque les différentes étapes du déconfinement auront eu lieu, les Français souhaitent avant tout aller manger dans un restaurant (48% parmi trois réponses possibles, -1 point en deux semaines), une volonté qui reste en tête dans la quasi-totalité des catégories de la population.
En 2ème position les Français veulent partir en vacances, en voyage (37%, =), un projet davantage cité par les professions intermédiaires (46%), cadres (42%) et employés (38%) que par les ouvriers (27%).
Derrière ce duo, les Français souhaitent retrouver leurs proches :
- Partager un moment avec leurs amis (33%, -1)
- Partager un moment avec leurs parents, enfants, membres de leur famille (32%, -4), un souhait qui reste prioritaire pour les 65 ans et plus (48%), qui l’est moins pour les 35-64 ans (33%, -7), et qui reste moins prioritaire pour les moins de 35 ans (19%, =)
- Serrer dans leurs bras les personnes qu’ils aiment (25%, -6). Une envie en baisse au sein de toutes les tranches d’âge, mais qui reste plus important pour les 65 ans et plus (43%, -6), que pour les moins de 35 ans (10%, -9)
Près d’1 Français sur 5 souhaite retrouver une vie culturelle en retournant au théâtre, cinéma, concert ou musée (21%, +2), un souhait particulièrement exprimé par les cadres (36%) et les habitants de l’agglomération parisienne (33%).
Entre 1 et 2 Français sur 10 veulent en priorité :
- Faire une soirée ou faire la fête le soir (16%, -1), un souhait particulièrement évoqué par les 18-24 ans (32%) et dans une moindre mesure les 25-34 ans (24%)
- Aller dans un bar (15%, +1), également évoqué par les 18-24 ans (29%) et les 25-34 ans (22%)
Moins d’1 Français sur 10 cite prioritairement faire de nouveau du sport collectif ou en salle (9%, -1), reprendre le travail comme avant et revoir ses collègues (5%, -1), et participer à la vie associative (5%, -1).
Enfin, 8% (+1) déclarent qu’ils n’ont aucune envie particulière, simplement pouvoir faire ce qu’ils veulent sans trop de contrainte.
Plus de 6 Français sur 10 sont partis ou ont l’intention de partir en week-end ou en vacances
63% des Français déclarent être partis ces dernières semaines, ou avoir l’intention de partir dans les prochaines semaines, soit en week-end soit en vacances.
Dans le détail, 16% des Français déclarent être partis en week-end, et 41% ont l’intention de le faire dans les semaines à venir. 9% sont partis en vacances, et 45% en ont l’intention.
Les Français qui déclarent le plus être partis ou avoir l’intention de partir en vacances ou en week-end sont les jeunes (70% week-end, 59% vacances chez les 18-24 ans), des projets que se font plus rares avec l’âge (37% week-end et 48% vacances chez les 65 ans et plus).
D’un point de vue socio-professionnel, les professions intermédiaires (67% week-end, 63% vacances) et les cadres (62% week-end, 65% vacances) sont davantage partis (ou en ont l’intention) que les catégories populaires (52% week-end, 44% vacances).
Malgré la fin des restrictions, des Français plus « fourmi » que « cigale »
Après ces 14 mois marqués par la crise de la Covid-19, les Français ont plutôt l’intention de :
- Vivre tranquillement en faisant des projets de moyen et long terme (72%), plutôt que vivre à fond en profitant de chaque seconde (27%)
- Dépenser juste le nécessaire, épargner le plus possible s’ils ont les moyens de mettre de l’argent de côté (65%), plutôt que se faire plaisir avant tout, dépenser ce qu’ils ont sans trop penser au lendemain (34%)
- Mais après 14 mois, une courte majorité a tout de même l’intention de vivre au jour le jour (53%) plutôt qu’anticiper l’avenir autant que possible (46%)
Au global, sur ces trois couples d’affirmations, les 18-24 ans (41% vivre à fond en profitant de chaque seconde) et les 65 ans et plus (63% vivre au jour le jour) sont les tranches d’âge qui ont le plus l’intention de profiter du moment présent.
A l’inverse, les tranches d’âge d’actifs (25 à 64 ans) ont davantage l’intention d’adopter un mode de vie mesuré (68%-71% épargner le plus possible).
Le sentiment que l’épidémie est loin d’être terminée et reprendra de nouveau fortement reste majoritaire malgré un recul
56% (-5 points en deux semaines) des Français considèrent que l’épidémie est loin d’être terminée et reprendra de nouveau fortement. A l’inverse, 44% (+6) estiment que le plus gros de l’épidémie est derrière nous et qu’elle va se réduire progressivement.
Le recul du pessimisme traverse la quasi-totalité des catégories de population, et en particulier les 25-34 ans (53%, -10 l’épidémie est loin d’être terminée), les 18-24 ans (46%, +-8).
Les populations les plus pessimistes sont les 35-49 ans (63%), et les habitants des communes rurales (66%).
6 Français sur 10 favorables au « pass sanitaire »
61% (-2 points en deux semaines) des Français sont favorables à la mise en place d’un « pass sanitaire » conditionnant l’accès à certains lieux ou événements (stades, salles de concert, festivals…) à une vaccination contre la Covid-19 ou à un test négatif récent, dont 32% (-2) assez favorables et 29% (=) très favorables. A l’inverse, 38% (+1) sont opposés, dont 15% (=) assez opposés et 23% (+1) très opposés.
L’adhésion au « pass sanitaire » demeure majoritaire au sein de toutes les catégories de population.
Elle augmente nettement avec l’âge : de 53% chez les moins de 50 ans à 79% chez les 65 ans et plus.
Politiquement, une large majorité des électeurs d’Emmanuel Macron (84%), de François Fillon (78%) et de Benoît Hamon (61%) y sont favorables, et une majorité plus restreinte des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (53%) et de Marine Le Pen (52%).
Des Français majoritairement critiques sur la gestion de la crise sanitaire par l’exécutif, même si un quart d’entre eux ont perçu une amélioration
52% des Français estiment qu’Emmanuel Macron et le gouvernement ont mal géré la crise sanitaire depuis le début.
1 Français sur 3 est plus nuancé : 23% considèrent qu’elle a été mal gérée au début et mieux ensuite, 13% qu’elle a été bien gérée au début mais moins bien ensuite
Enfin, pour 12% des Français, l’exécutif a bien géré la crise sanitaire depuis le début.
Politiquement :
- La majorité des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (67%), de Marine Le Pen (66%), et de Benoît Hamon (59%) estiment que la crise a été mal gérée depuis le début
- Une majorité relative des électeurs de François Fillon partage cette opinion (42% mal géré depuis le début), mais 29% considèrent qu’elle a été mieux gérée ensuite
Les électeurs d’Emmanuel Macron dressent un bilan un peu plus positif : 31% estiment qu’elle a été mal gérée au début mais mieux ensuite, 29% bien gérée depuis le début, 23% mal gérée depuis le début.
La confiance en l’exécutif pour lutter efficacement contre l’épidémie reste minoritaire mais progresse à nouveau
41% (+3 points depuis le 28 avril) des Français déclarent faire confiance à Emmanuel Macron et au gouvernement de Jean Castex pour lutter efficacement contre l’épidémie de la Covid-19, dont 8% (=) tout à fait et 33% (+3) plutôt confiance. A l’inverse, 59% (-2) des Français ne leur font pas confiance, dont 32% (-1) pas vraiment et 27% (-1) pas du tout confiance.
Après avoir atteint son niveau le plus bas depuis le début de l’épidémie il y a près de deux mois (31% le 24 mars 2021), la confiance en l’exécutif est en progression constante (+10 points).
Depuis le 28 avril, la confiance en l’exécutif progresse chez les électeurs de François Fillon (59%, +12) et dans une moindre mesure chez ceux de Marine Le Pen (22%, +7). Elle reste largement majoritaire chez les électeurs d’Emmanuel Macron (76%), et minoritaire chez les électeurs de gauche (29% Benoît Hamon, et 26% Jean-Luc Mélenchon).
Le cote de confiance de l’exécutif pour lutter contre l’épidémie progresse fortement chez les 18-24 ans (55%, +19) et redevient majoritaire pour la première fois depuis le premier déconfinement. Elle progresse également, bien que plus faiblement, chez les 65 ans et plus (46%, +6), et demeure minoritaire chez les 25-64 ans (36%-38%).
A noter que la confiance recule chez les cadres (46%, -10) et professions intermédiaires (38%, -8) mais augmente chez les ouvriers (33%, +7) et chez les retraités (46%, +7).
Télécharger le rapport : Les Français et l’épidémie de Covid-19 – Vague 40
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