Si 55% des Français déclarent finir leurs fins de mois sans se restreindre, 44% affirment se restreindre ou ne pas avoir de revenus suffisants.
Invités à décrire leur situation financière personnelle, 19% des Français déclarent boucler facilement ses fins de mois et arriver à mettre de l’argent de côté, et 36% boucler ses fins de mois dans notre se restreindre mais sans mettre d’argent de côté.
A l’inverse, 29% affirment boucler ses fins de mois mais en étant obligés de se restreindre et/ou de trouver des revenus complémentaires et 15% être obligés de puiser dans ses réserves ou qu’on leur prête de l’argent pour boucler ses fins de mois.
39% des cadres déclarent boucler facilement leurs fins de mois et mettre de l’argent de côté, un taux supérieur de 26 points aux ouvriers et employés (13%). Ces derniers sont les plus nombreux à affirmer être obligé de se restreindre et/ou de trouver des revenus complémentaires (34%).
Une situation partagée également par 32% des 35-49 ans, 33% des 50-64 ans et 36% des habitants des zones rurales.
70% des Français ne font pas confiance à Emmanuel Macron et au gouvernement pour améliorer leur pouvoir d’achat.
Dans le détail, 40% n’ont « pas vraiment confiance » et 30% « pas du tout confiance ». A l’inverse, 30% des Français font confiance à Emmanuel Macron et au gouvernement pour améliorer leur pouvoir d’achat (4% tout à fait confiance et 26% plutôt confiance).
Parmi l’ensemble des sujets testés depuis la prise de fonction d’Emmanuel Macron, le pouvoir d’achat est celui qui génère le moins de confiance.
Pour améliorer leur pouvoir d’achat, le taux de confiance est majoritaire chez les catégories sociales supérieures (55%) alors que 77% des personnes issues des catégories populaires ne leur font pas confiance.
A noter que les plus jeunes (18-24 ans) font davantage confiance à l’exécutif sur ce sujet que les autres tranches d’âge, même si elle reste minoritaire (45%).
D’un point de vue politique, seuls les électeurs d’Emmanuel Macron expriment en majorité leur confiance (67%). Ce taux apparait pourtant relativement faible en comparaison avec d’autres sujets (économie, formation, immigration par exemple). Les autres principaux électorats font part de leur défiance sur ce thème (entre 74% et 85%).
58% des Français pensent que la politique d’Emmanuel Macron et du gouvernement va dégrader leur situation financière.
Interrogés sur les effets de la politique d’Emmanuel Macron et du gouvernement d’Edouard Philippe sur la situation économique du pays et sur leur situation financière, les Français ne croient pas à une amélioration pour leur pays et apparaissent pessimistes pour leur propre situation.
Concernant la situation économique du pays, 24% déclarent qu’elle va s’améliorer, 44% qu’elle va rester stable et 32% qu’elle va se dégrader.
Au sujet de leur situation financière, le décalage est net : ils ne sont que 8% à penser à qu’elle va s’améliorer, 34% qu’elle va rester stable et 58% qu’elle va se dégrader.
D’un point de vue politique, les électeurs d’Emmanuel Macron sont près d’un sur deux (49%) à penser que la situation du pays va s’améliorer. Ce pronostic est partagé par 34% des électeurs de François Fillon, ces derniers estimant en majorité qu’elle va rester stable (47%).
Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen sont nettement plus pessimistes et apparaissent partagés entre stabilité (41% à 42%) et dégradation (41% à 53%) de la situation économique du pays.
Concernant leur situation financière, le pessimisme croît avec l’âge des répondants. Le pronostic d’une dégradation est nettement majoritaire auprès des tranches d’âges supérieures à 35 ans (entre 60% et 72%). A l’inverse, les 18-24 ans, projettent une stabilité (50%).
Toutes les catégories socio-professionnelles pensent majoritairement que la situation va se dégrader (55% à 72%), hormis les cadres qui misent avant tout sur une stabilité (48%).
D’un point de vue politique, un électeur de Macron sur deux pense que sa situation économique va rester stable, 33% qu’elle va se dégrader, et seulement 17% qu’elle va s’améliorer. Auprès des autres principaux électorats, le pronostic d’une dégradation oscille entre 60% et 72%.
Près d’un Français sur deux considère que la hausse de la CSG, la baisse des cotisations sociales et la suppression de la taxe d’habitation va réduire son pouvoir d’achat. 37% que ces mesures n’auront pas d’effet.
Dans le détail, 14% des Français pensent que ces mesures vont augmenter leur pouvoir d’achat, 48% pensent qu’elles vont le réduire et 37% qu’elles ne vont pas avoir d’effet.
78% des personnes de 65 ans et plus estiment que ces mesures vont réduire leur pouvoir d’achat. Ce taux apparait très nettement supérieur à l’ensemble des autres catégories de population. Les autres tranches d’âge sont partagées entre une réduction du pouvoir d’achat ou l’absence d’effet, même si les plus jeunes sont légèrement plus optimistes.
Les catégories populaires estiment avant tout que ces mesures n’auront pas d’effet (47%), alors que les cadres sont partagés entre réduction (41%) et absence d’effet sur le pouvoir d’achat (42%). A l’inverse, les classes moyennes jugent avant tout que ces mesures vont le réduire (46%).
L’ensemble des principaux électorats pensent avant tout que ces mesures vont réduire leur pouvoir d’achat (entre 45 et 65%), y compris les électeurs de 1er tour d’Emmanuel Macron (45%). Pour 32% d’entre eux, elles n’auront pas d’effet, et 23% estiment qu’elles augmenteront le pouvoir d’achat. Les électeurs de François Fillon sont les plus pessimistes : pour 65% d’entre eux, ces mesures vont réduire leur pouvoir d’achat.
Télécharger ici : Les Français et le pouvoir d’achat / Sondage ELABE pour Les Echos, Radio Classique et l’institut Montaigne