Vous êtes assis dans un de ces fauteuils charnus. Vous croisez les doigts pour que personne d’immoralement grand ne s’asseye juste devant vous. La lumière se tamise puis s’éteint, l’immense toile blanche prend vie alors que la salle se tait. Nous sommes au cinéma. Une industrie nourrie par une passion bien française que le Festival de Cannes vient raviver chaque année. A l’heure du tout numérique, les salles de cinéma françaises ne désemplissent pas : près de 200 millions de billets sont tous les ans. En revanche, les lieux du débat cinématographique se sont renouvelés. Les médias traditionnels sont en perte de vitesse, les chaines de télévision ont abandonné la critique et la presse papier est délaissée. Les cinéphiles privilégient désormais les espaces de discussion en ligne pour parfaire leur culture : les sites Vodkaster ou SensCritique voient leur fréquentation fortement progresser et de nombreux vloggers, youtubers, podcasteurs représentent un nouvelle vague de critiques. A l’ère de la surabondance et l’hyperconsommation ces nouveaux sentiers participent à la démocratisation du cinéma.
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