L’attaque informatique mondiale lancée le samedi 13 mai a touché au total 150 pays et 300 000 ordinateurs, équipés d’anciens systèmes Windows, ont été atteints. La Corée du Nord est suspectée mais l’hypothèse est semble-t-il peu probable. La méthode laisse à penser qu’il s’agirait plutôt d’amateurs ne saisissant pas nécessairement la portée de leur attaque. Alors à qui la faute ? Peu importe. La culpabilité est partagée : Microsoft avait bien créé un patch en mars 2017 pour corriger la faille du système Windows mais nombre de ses utilisateurs, particuliers comme entreprises, n’ont pas fait les mises à jour et ont donc participé à la propagation du virus. La cyberattaque n’aurait probablement pas eu lieu non plus si la NSA ne s’était pas faite hacker son propre stock d’armes numériques (dont cette faille Windows). Si l’assaut a vite été maîtrisé, par hasard et par chance, grâce à un Britannique qui en a exploité le code, ce court épisode, d’une ampleur inédite, aura eu le mérite d’alerter les occidentaux sur la piètre qualité de leur cyber-sécurité.
A lire sur Le Point.