L’accès aux nouvelles technologies en Afrique creuse les inégalités socio-économiques. L’Europe ou l’Asie, mues par une certaine générosité, lui envoient des ordinateurs de bureau réformés ou encore des portables à des prix, mais aussi à des niveaux de qualité, « africains ». Sur place, les rares qui ont les moyens de s’offrir les derniers smartphones made in USA attisent les convoitises, si bien que 40% des détenus mineurs sont en prison pour vol d’appareils numériques. Les écarts d’accès se creusent d’autant plus qu’une fois un « bon » ordinateur ou portable acquis, il faut pouvoir s’acquitter du prix de la connexion ou de la communication dont le coût de revient pour l’utilisateur est souvent supérieur d’au moins 20 à 40% de ce qu’annonce les opérateurs. Pour bénéficier réellement des avantages qu’apporte la technologie, les moyens pour y accéder devraient être autrement plus abordables. Aujourd’hui, l’équipement du continent est loin de profiter à tous ces habitants, les catégories modestes, de surcroît en milieu rural, sont systématiquement lésées, pris en tenaille par un prix trop élevé et une qualité trop médiocre.
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